A cause de la crise, un certain nombre de jeunes se réfugient dans les études, en attendant que la situation économique s'améliore.
Dans son étude annuelle sur l'emploi des jeunes, l'Organisation internationale du travail (OIT) a lancé une sévère mise en garde, mercredi 19 octobre, contre "le traumatisme" de toute une génération de jeunes confrontés à un chômage toujours élevé et à la précarité dans les pays développés. En outre, l'OIT dénonce la multiplication du nombre des travailleurs pauvres dans les pays en développement.
Dans ce rapport, l'OIT stigmatise "l'infortune de la génération qui arrive sur le marché du travail en cette période de grande récession". Outre le chômage et la précarité, les jeunes peuvent aussi être contraints à accepter des rémunérations moins élevées. Le rapport note que "cette frustration collective chez les jeunes a été l'un des moteurs des mouvements de protestation qui ont eu lieu à travers le monde cette année, car il devient de plus en plus difficile pour les jeunes de trouver autre chose qu'un travail à temps partiel ou un emploi temporaire".
SORTIE DU MARCHÉ DU TRAVAIL
Selon le rapport, le nombre absolu de jeunes chômeurs a légèrement diminué, à 75,1 millions à la fin 2010, contre 75,8 millions fin 2009. Ce nombre correspond à un taux de chômage de 12,7 %. Selon l'OIT, ce taux devrait baisser en 2011 pour atteindre 12,6 %. Le rapport relève cependant que la diminution du nombre de jeunes chômeurs s'explique aussi par le fait qu'un certain nombre d'entre eux se retirent du marché du travail, et renoncent à chercher un emploi.
La situation est particulièrement dramatique en Irlande, avec un taux de chômage déclaré des jeunes de 27,5 %. Le taux réel est en fait de 46,8 %, si l'on inclut les jeunes qui se réfugient dans les études faute de mieux, ou qui attendent chez leurs parents que la situation économique s'améliore.
Entre 2008 et 2009, le chômage des jeunes dans le monde a explosé, avec 4,5 millions de jeunes chômeurs supplémentaires. Durant la période d'avant-crise (1997-2007), la hausse moyenne par an était de 100 000 nouveaux jeunes chômeurs. Le nombre de jeunes travaillant à temps partiel, faute de mieux, a aussi beaucoup augmenté : fin 2010, un jeune sur deux ayant du travail occupait un emploi à temps partiel au Canada, au Danemark, aux Pays-Bas et en Norvège.
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