La quinquagénaire jetée en prison est bien connue des riverains des 67 ha sud .
Arrêtée pour trafic humain, une femme, se disant sage-femme, a été jetée
en prison. Des actes de naissance ont été découverts chez elle.
Un trafic d'enfants a été mis à nu aux 67 ha sud. Déférée au parquet du tribunal à Anosy, hier, une quinquagénaire qui prétend être une sage-femme a été placée sous mandat de dépôt à la maison centrale d'Antanimora, au terme de son instruction. En fouillant son foyer il y a quelques jours, des limiers, chargés de l'affaire, ont mis la main sur des actes de naissance de nourrissons et divers matériels d'accouchement.
Selon les éléments entre les mains de la police, ce trafic humain porté au grand jour perdure depuis des années. Le pot aux roses a été découvert lorsqu'une mère de famille, âgée d'une vingtaine d'années, domiciliée à Ambohijanahary Antehiroka, a fini par porter plainte.
Candidate pour le Liban
« J'ai donné naissance à une petite fille le 12 juillet 2010. J'ai accouché aux 67 ha sud, chez la femme qui se dit être une sage-femme », lâche la victime. Elle met en avant que fort heureusement, il n'y a pas eu de complication et que son bébé était en parfaite santé.
« J'avais des soucis financiers quand j'ai eu mon enfant. La prévenue devait prendre soin de lui pendant quelques jours, le temps que je récupère. Quand j'étais venue le prendre, elle m'avait dit de revenir une autre fois sous prétexte qu'elle était encore en train de régler l'acte de naissance », poursuit la jeune mère de famille. Lorsqu'elle était revenue, la trafiquante d'enfant présumée lui aurait indiqué qu'une famille veille sur son bébé et qu'elle n'avait pas à s'inquiéter. Curieusement, elle ne pouvait pas le voir. Menée en bateau pendant plus d'un an, sans aucune nouvelle de son rejeton, elle a fini par mettre la police sur l'affaire.
Les enquêtes ont révélé que la jeune femme devait aller travailler au Liban lorsqu'elle était tombée enceinte. « Elle avait déjà rempli certains papiers mais le contrat stipulait qu'une femme qui attend un enfant n'était pas acceptée. De ce fait, elle a reporté son départ », explique une responsable du bureau de placement à qui elle s'était confiée.
La mère de l'enfant indique avoir été orientée vers la prétendue sage-femme. « Il a été convenu que j'embarque pour le Liban pour la laisser prendre soin de mon bébé. En revanche, je devais lui envoyer de l'argent de temps en temps », fait-elle savoir.
« Alors que j'allais partir après la naissance de ma fille, l'envoi d'employés au Liban a été suspendu. La femme m'a envoyée promener à chaque fois que j'étais venue la récupérer », poursuit-elle.
De source policière, l'incriminée aurait essayé d'acheter son silence avec 150 000 ariary, mais elle avait refusé.
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