Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la République (DLR) à l'élection présidentielle, a fustigé dimanche 30 octobre la demande d'aide de la zone euro à la Chine, estimant que c'était de "l'argent sale".
L'accord européen conclu le 27 novembre à Bruxelles prévoit que les pays émergent, la Chine en tête, puisse investir dans le Fonds européen de stabilité financière (FESF) afin de le renforcer. Cette manoeuvre était destinée à ne pas endetter davantage les pays de la zone euro. En France, l'opposition a immédiatement dénoncé "un aveu de faiblesse" et "une dépendance de fait" à la Chine, selon les mots de François Hollande, le candidat socialiste à l'élection présidentielle.
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Invité de "12/13 dimanche" sur France 3, M. Dupont-Aignan a fait valoir que la Chine "trichait avec toutes les règles du jeu : esclavage social, pollution environnementale, copie, déficits avec la France, l'Allemagne, UE et les Etats-Unis colossaux liés à une tricherie..."
"Elle vient maintenant après avoir triché, nous dire 'et bien nous allons vous racheter'", s'est emporté le candidat pour qui "nos dirigeants sont coupables de haute trahison". Il a jugé "extravagant" que le président Nicolas Sarkozy ait dit en substance jeudi soir à la télévision : "la Chine a de l'argent et bien moi je prends l'argent". "Ca veut dire que quand il y a de l'argent sale on le prend", a-t-il dit expliquant que cet argent était "pris sur le nivellement écologique, social par le bas". C'est "de l'argent qui ne développe pas la Chine, qui exploite son peuple. C'est une dictature communiste".
"PAS DE PARTENARIATS" AVEC LA CHINE
M. Dupont-Aignan a accusé l'ancien premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin de s'être livré à un "exercice de collaboration" avec la Chine, pour avoir plaidé la cause de Pékin dans un entretien au Journal du Dimanche. "Nous n'avons pas le choix. Nous ne pouvons pas rester seuls avec une dette à laquelle nous ne pouvons faire face", avait notamment déclaré Jean-Pierre Raffarin.
"Une fois que la Chine aura mis l'argent, est-ce que vous croyez que nous pourrons mettre en place un protectionnisme minimum pour défendre nos industries, nos emplois, nos ouvriers ?" a demandé Nicolas Dupont-Aignan. Pour lui, "il faut résister, ne pas se coucher devant la Chine", ce qui signifie "pas qu'il ne faut pas nouer des partenariats" avec ce pays.
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