Thursday, October 27, 2011
Proposition de Omer Beriziky comme Pm - Une stratégie machiavélique de la mouvance Zafy ?
Beaucoup n’avaient pas pu cacher leur étonnement lorsque le Professeur Albert Zafy avait sorti de son chapeau de paille le nom de Omer Beriziky, en tant que seul et unique candidat proposé par sa mouvance à la Primature. Certains confrères avaient même rapporté la stupéfaction des proches du chirurgien qui, pris au dépourvu par cette nomination, se seraient contentés d’avancer comme explication qu’en nommant le Diplomate, l’ancien Président n’aurait fait qu’user de son « pouvoir discrétionnaire ». Hier soir, des partisans de la mouvance - en l’absence des ténors de celle-ci, il faut le remarquer - avaient tenu une conférence de presse afin de « légitimer » le choix de leur chef historique (voir article par ailleurs). Il semblerait cependant que tout ceci fasse partie d’une stratégie machiavélique du camp de Albert Zafy qui n’a d’autre finalité que de « diaboliser » le Président de la Transition aux yeux de l’opinion publique, tant nationale qu’internationale. Des confidences recueillies auprès d’une source bien informée font en effet état d’un comportement pour le moins étrange du seul premier ministrable officiel de la mouvance Zafy, notamment après la première consultation qu’il a eue jeudi dernier avec le Président de la Transition.
Ainsi, selon notre source, toute la journée du lundi 24 octobre, sollicité par Andry Nirina Rajoelina pour un deuxième entretien, Omer Beriziky était injoignable par téléphone et le démarches effectuées auprès des membres de l’équipe de Albert Zafy se sont également révélées infructueuses, ces derniers évoquant que de leur côté, ils n’arrivaient pas non plus à contacter l’intéressé. Ce n’est que le lendemain que le premier ministrable a pu enfin être joint et mis au courant de l’invitation pour une seconde consultation. Il aurait alors déclaré ne pas pouvoir y donner suite, pour la simple raison que le Professeur Albert Zafy lui aurait donné l’ordre de ne plus rencontrer Andry Rajoelina dorénavant, toujours d’après notre source.
Par acquis de conscience, l’actuel homme fort de la Transition renouvela son invitation hier, mais la réponse fut toujours négative et avec le même motif : Omer Beriziky s’en tient à la consigne de Albert Zafy selon laquelle il doit désormais s’abstenir de toute rencontre avec le Président malgache. Notre source de révéler que Omer Beriziky aurait alors suggéré de faire cette consultation - pour un poste de Premier ministre, il faut le rappeler - au… téléphone (!).
Mauvaise foi manifeste
Tout semble porter à croire qu’Albert Zafy, en coupant le contact entre « son » premier ministrable et le Président de la Transition, agirait pour que ce dernier se retrouve dans l’impossibilité de nommer ce candidat, quand bien même il en aurait l’intention. L’objectif de cette stratégie tortueuse serait de faire croire à l’opinion que Andry Nirina Rajoelina a écarté ce postulant pour l’unique raison qu’il a été proposé par l’opposition. Il apparait d’ailleurs qu’en fait, cette stratégie de diabolisation de l’actuel Chef de l’Etat soit commune aux deux mouvances d’opposants qui ont soumis des noms de premier ministrables. En effet, on aura remarqué que le camp de Marc Ravalomanana, passant outre la recommandation émise par le Chef intérimaire de la Sadc selon laquelle le futur Premier ministre ne doit pas être un « opposant extrême », avait inclus sur sa liste Manandafy Rakotonirina et Naika Eliane, des personnalités dont la position radicale à l’encontre de l’actuel régime en général et de Andry Rajoelina en particulier, est notoirement connue. De ce fait, il est clair que ces deux candidats Premier ministre, à défaut d’avoir été déclarés inéligibles, n’ont que très peu de chance d’être retenus au poste. Néanmoins, il s’agissait uniquement de faire croire à la Communauté internationale que l’Homme fort du pays les aurait écartés en raison de leur appartenance à l’opposition.
Quoi qu’il en soit, on serait curieux de connaître la réaction des membres de l’équipe de suivi de la mise en œuvre de la Feuille de route, à savoir l’Ambassadeur et le Vice-ministre des Relations internationales sud-africains, face à ces stratégies empruntes de mauvaise foi manifeste qui, indiscutablement, n’auraient d’autres objectifs que de les rouler dans la farine.
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