Tuesday, August 02, 2011
Neil Bush, le frère de George W. Bush, chez Andry Rajoelina
Aussitôt rentré au pays, le président de la HAT a accueilli au palais d’Etat d’Iavoloha, une personnalité des États-Unis, Neil Bush. C’est le frère de l’ancien président américain, George W. Bush, lit-on dans le communiqué du chargé de communication auprès de la Présidence de la HAT ce lundi 1er août 2011. C’est la première fois qu’il vient à Madagascar et il y séjourne pour voir avec le président de la HAT les possibilités d’investissement. En tout cas, le communiqué officiel le présente comme étant un grand investisseur dans le domaine de l’industrie et de la finance. Neil Bush est accompagné de ses collaborateurs et il est intéressé par le développement du secteur privé en Afrique.
La rencontre entre le président de la HAT et Neil Bush s’était déroulée à huis clos pendant plus d’une heure. À l’issue de cette rencontre, Neil Bush a déclaré, continue-t-on de lire dans le communiqué : « je suis particulièrement attentionné aux efforts déployés par le président Andry Rajoelina et le secteur privé malgache en vue de développer davantage ledit secteur ; et J’espère pouvoir contribuer au développement des entreprises, malgaches ou étrangères, qui œuvrent à Madagascar, même si, pour le moment, aucun projet concret n’a encore été fixé », a-t-il conclu.
Neil Bush, enième investisseur en visite dans le pays
Neil Bush est le enième grand investisseur qui se présente aux plus hautes autorités de la HAT. On se souvient de ce prince saoudien qui avait été présenté comme l’un des plus fortuné et qui aurait voulu exploiter l’hôtel 5 étoiles et investir dans le tourisme et l’hôtellerie. Il n’a plus donné signe de vie. Un autre grand investisseur avait été accueilli à Mahazoarivo par le Premier ministre de l’époque. Si la mémoire est bonne, celui-là aurait voulu nous ravitailler en l’ensemble des PPN et en produits pétroliers. Lui non plus n’a plus donné de ses nouvelles.
Quant à Bernard Tapie et son fils, ils n’ont plus donné aucun signe de vie. L’école dont il était question s’est évanouie comme fumée. On ne sait ce qu’il adviendra des promesses de cet autre opérateur saoudien qui avait été tout récemment accueilli par le ministre du Tourisme à Tsimbazaza.
Neil Bush et ses collaborateurs pour leur part dégagent des impressions de diplomatie. Ils arrivent au moment où le pays fait des pieds et des mains pour attirer l’attention de Washington et faire fléchir les positions du gouvernement américain par rapport au régime Andry Rajoelina.
En tant qu’investisseur et homme d’affaires, Neil Bush est connu dans la presse étrangère pour des affaires qui sont présentées comme louches. Il avait été l’objet d’enquêtes de la part des régulateurs fédéraux américains qui avaient révélé de multiples conflits d’intérêts lorsqu’il avait dirigé une des caisses d’épargne de Denver. Il avait aussi déjà été condamné à payer 50 000 dollars et été interdit d’activités bancaires pour avoir accepté des pots de vin de 100 000 dollars.
Dans la même lignée que Messieurs Alawid ou Tapie voici que passe Monsieur Neil Bush. Qu'est-ce qui peut donc attirer ce beau linge à Madagascar? Ces rois que l'on veut bien croire "mages" tout en semant la bonne parole d'une volonté généreuse de reverdir le pays, n'ont pas caché leur détermination à rester fidèle à leur nature d'homme d'affaires. Pas de lézard à être homme d'affaires, encore que certains trainent autant d'affaires qu'ils n'en ont brassées. Ces trois personnages constituent à chacun d'eux des références, que tout le monde n'apprécie pas à leur valeur, mais nul ne peut nier que question aventure financière chacun d'eux sait s'en défaire autant avec panache qu'en laissant traîner une odeur parfois sulfureuse, en ce domaine chacun a donné des gages quant à la pointure dont il se chausse.
Que viennent-ils donc faire dans cette galère? Sue l'on se détrompe! La Grande Ile a la réputation d'être une galère, ce qui n'est pas faux si on s'arrête à considérer les conditions de vie de la majorité de ses ressortissants, mais comme tout corps en décomposition elle attire chacals et vautours, aux yeux perçants des prédateurs ça présente plus la couleur d'une aubaine que ça ne dégage l'image d'une galère.
En des moments de trouble comme celui qui dure depuis plus de deux ans, se pose à chaque fois l'antagonisme entre partisans d'un financement classique par des endettements sur le "marché légal international" et partisans de ce qui est convenu de qualifier financements parallèles. s'il faut considérer la taille des fourchettes de l'un ou de l'autre système, on s'aperçoit que les deux fourchettes aussi acérées l'une que l'autre rivalisent de taille, la différence c'est que l'un des systèmes obéit à des règles, qui sont évidemment celles qu'il impose, et que l'autre pratique par des deals dans lesquels il emberlificote, ligote et essore souvent les partenaires. Il existe évidemment une troisième, celle d'aliéner une partie des meubles et immeubles patrimoniaux pour faire tourner la boutique. D'une confidence publique d'Andry Rajoelina lui-même, la Transition face aux besoins de l'Etat a coupé la poire en deux, en finançant partiellement le fonctionnement par les taxes perçues sur le (trafic) de bois précieux.
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