Hier devant des journalistes, Monja Roindefo a réitéré la déclaration qu’il a faite dernièrement à Toamasina, selon laquelle il reste Premier ministre de la Transition. C’était à la grande villa, sise à Antsakaviro, où celui – ci a nettement indiqué, en réponse à une question claire de l’un des journalistes, que, les Accords de Maputo et l’Acte additionnel d’Addis Abeba n’étant pas appliqués, il reconquiert d’office son trône de Chef du Gouvernement.
D’ailleurs, pour bien impressionner, il n’a pas manqué hier de faire ériger le drapeau national derrière lui dans le dessein de bien ancrer dans l’esprit des uns et des autres qu’il est effectivement l’un des hauts dirigeants de l’actuel régime de Transition.
Sans qu’il soit besoin de recourir au service d’un quelconque juriste, force est d’admettre que Monja Roindefo vient là de consommer une infraction pénale non des moindres : usurpation de titre ! Et pas n’importe le quel ! Ainsi, dans la foulée, il ne lui reste plus qu’à reconquérir le Palais de Mahazoarivo pour que l’on ne lui reproche plus de perpétrer une autre infraction pénale : usurpation de fonction ! En tout cas, Monja Roindefo a pu agir de la sorte consécutivement au laxisme et à l’inertie de l’Etat. En effet, un texte règlementaire clair édicte que les ex – Premiers ministres et ex – ministres pourront bénéficier des avantages, à eux octroyés, durant 6 mois après leur éviction de leur poste.
En ce qui concerne Monja Roindefo, cela a fait plus de 12 mois qu’il a officiellement passé le pouvoir de Premier ministre entre les mains de Eugène Mangalaza. Alors que, jusqu’à ce jour, il continue à disposer de gardes du corps, de véhicules de fonction et même de cette villa sise à Antsakaviro qui est l’une des résidences officielles du Chef de Gouvernement. Devant tout ceci, l’Etat ferme les yeux et, pis encore, semble être consentant. L’Etat qui n’ose lever le petit doigt pour mettre un cran d’arrêt à ce crime. Aussi, que personne ne s’étonne – t – elle de voir Monja Roindefo se gargariser encore d’être le Chef du Gouvernement. Quoi qu’il en soit, avec cette complicité effective du régime de Transition, Monja Roindefo va incessamment siéger au Palais d’Etat de Mahazoarivo. D’ailleurs, il l’a déjà laissé entendre tant hier qu’à Toamasina…
No comments:
Post a Comment