Friday, November 19, 2010

L'attaque du camp militaire est imminente


La vingtaine d’officiers malgaches qui ont appelé à la mutinerie contre le régime en place le mercredi 17 novembre 2010, et déclarant suspendre les institutions de Madagascar, sont toujours retranchés dans leur caserne proche de l’aéroport d’Antananarivo. Le gouvernement a appelé ce vendredi matin la population a évacuer les environs de ce camp.
« Nous demandons aux familles qui habitent dans le camp militaire d'Ivato et aux habitants des environs de quitter momentanément les lieux et de rejoindre un endroit plus sûr ». Ce message du ministère de la Défense malgache tourne en boucle depuis ce vendredi 19 novembre au matin, sur les radios et télévisions de l'île.

La nuit aura été calme. Hier, une intervention nocture contre les mutins avait été évoquée, mais ne s'est finalement pas concrétisée. Les discussions avec les mutins étaient censées reprendre ce jour. Mais le régime doit se décider à agir tôt ou tard, sa crédibilité étant en jeu, d’autant que les militaires, réunis autour du général Rakotonandrasana persistent et signent et font mine de croire que le temps joue pour eux et que chaque jour qui passe, ouvre la porte à plus de ralliements qui, pour le moment, ne semblent pas venir.

Jeudi soir, les rebelles affichaient leur volonté « d’éradiquer le problème actuel ». Mais ce sont eux qui brouillent un peu plus les cartes, le pays étant déjà divisé. Ce nouvel évènement se rajoute encore à la confusion.

Ce vendredi 19 novembre, la deuxième session du Parlement de transition doit s’ouvrir. De quoi pouvoir soupeser le poids de la déclaration des militaires qui disaient la veille, sans doute prématurément, avoir suspendu les institutions.

Que compte faire Camille Vital ?
Ses marges de manœuvre sont serrées; en effet, il ne veut pas laisser la situation pourrir en faveur des mutins, par conséquent il doit agir vite, avec le risque de mécontentement des policiers et gendarmes. Il peut aussi monter un siège et compter avec la soif et la faim pour déloger les mutins sans trop de dégâts collatéraux mais cette hypothèse risque d'entrainer le mécontentement des riverains qui veulent réintégrer leur foyer, un nouveau front que le premier ministre veut éviter à tout prix.Mais à Madagascar tout est possible.

Au dernière nouvelle, les familles des militaires logées au sein du camp, sont actuellement évacuées par des véhicules de l'armée, même si un calme relatif règne dans le secteur , des éléments de l'Emoreg commencent à prendre position pour l'assaut final.

No comments: