Le secteur pétrolier est de nouveau mis hors marché dans le domaine des changes. On apprend, en effet, de source auprès du milieu financier que depuis la fin de la semaine dernière, les distributeurs pétroliers bénéficient de nouveau d'un taux fixe de 2000 ariary pour un dollar.
Ce système de taux fixe pour le pétrole, rappelons-le, n'est pas nouveau puisque la Banque Centrale l'a appliqué à plusieurs reprises. Il est surtout destiné à éviter la hausse des prix des carburants. Une politique qui atteint visiblement son objectif puisque les prix à la pompe des produits pétroliers se sont stabilisés depuis des mois. Mais ce système de taux fixe a aussi ses revers. La preuve, l'on assiste de nouveau à une dévaluation de l'ariary depuis vendredi dernier où le billet vert s'échangeait contre 2006,00 ariary. Une dépréciation de l'ariary qui semble se poursuivre par rapport au dollar qui affichait hier, sur le marché interbancaire des devises, un taux de 2010,82 ariary.
En somme, le dollar gagne de plus en plus de terrain et vice-versa, l'ariary en perd. En une semaine par exemple, l'ariary a perdu 28 points. Cette réévaluation du billet vert n'étonne pas les observateurs dans la mesure où sur le plan international, le dollar est actuellement en hausse par rapport à l'euro. « L'évaluation de la monnaie américaine par rapport à la devise européenne a des impacts sur le MID », explique un cambiste. Mais cette dévaluation de l'ariary trouve également son origine dans le comportement d'achat des importateurs en cette veille de fin d'année. En effet, à cette période, ce sont les biens de consommation (hors alimentation) qui sont les plus demandeurs de devises. Il s'agit, en l'occurrence, des voitures, pneus et accessoires, des matériels électroménagers et autres. A noter que, selon nos informations, les réserves en devises de la Banque Centrale se chiffrent encore à environ 800 millions de dollars.
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