Contrairement aux stridents décibels que les mutins d’Ivato ont fait résonner durant trois jours, comme quoi (selon Charles Andrianasoavina)« toutes les institutions de la Transition sont suspendues et le pays est désormais dirigé par un Comité militaire de salut public », ce fut d’autres décibels qui, cette fois – ci provenant des Forces militaires légales, ont retenti du côté d’Ivato samedi dernier. En effet, après avoir attendu en vain un quelconque dénouement à l’amiable de la mutinerie perpétrée par deux Généraux, douze Colonels et un Lieutenant – Colonel de l’Armée et de la Gendarmerie, la Garde présidentielle, dirigée par le Colonel Claude Razafimahatratra, et la Force d’intervention spéciale, sous la houlette du Lieutenant – Colonel Lillyson René de Roland, ont débarqué à la Bani Ivato, samedi dernier en début d’après – midi, dans l’objectif clair de mettre fin à ce « cinéma » joué par Charles Andrianasoavina et consorts. A Ivato où, d’ailleurs, d’autres éléments de l’Armée et de la Gendarmerie se sont déjà postés pour le même objectif. En tout cas, en un tour d’horloge tout simplement, les Généraux Jean Heriniaina Raoelina et Noël Rakotonandrasana, ainsi que les Colonels Coutiti, Andriamihoatra, Rabezandriny, Jadifara, Tsimiondra, Ramboasalama, Faustin Randriambahoaka, Vincent Toto, Ramaharavo, Randrenja Mahaleo, Ravoavahy, Raberanto et le Lieutenant – Colonel Charles Andrianasoavina ont hissé le drapeau blanc pour, selon la formule consacrée, se mettre à la disposition des Forces légales.
En filigrane, le Chef de l’Etat – major général de l’Armée, le Général André Ndriarijaona, a déployé ses talents de négociateur pour amener ces mutins à rendre les armes. D’ailleurs, ces derniers avaient eu le choix entre la mort ou la réédition face à la ferme détermination de la Garde présidentielle et de la Force d’intervention spéciale, soutenues par des éléments militaires et autres gendarmes. Quoi qu’il en soit, le rêve de ces hommes en treillis, de mettre fin au régime de Transition et de s’ériger en Calife à la place du Calife, a viré au cauchemar. En effet, après avoir été appréhendés, ils ont été emmenés à Ankadilalana. Là où la clique à Noël Rakotonandrasana devra subir les enquêtes judiciaires d’usage, tandis que celle à Jean Heriniaina Raoelina a immédiatement été embarquée pour être directement jetée dans les cellules de la Maison de force de Tsiafahy. Etant entendu que cette bande de Raoelina fait déjà l’objet de lourdes condamnations judiciaires dans le cadre de la tuerie d’Ambohitsorohitra du 7 février 2009. En tout cas, selon le Colonel Richard Ravalomanana hier, tous ces mutins vont devoir se plier aux interrogatoires inhérents à cette tentative de coup d’Etat fomentée à la Bani Ivato.
Véritable… « feuille de route »
En attendant les résultats de ces enquêtes judiciaires, des confidences se sont déjà fait jour durant le week – end. En effet, il a été établi que ces hommes en treillis d’Ivato, devenus de vulgaires mercenaires, n’ont guère agi de leur propre chef. En ce sens qu’ils ont été commandités pour faire tomber Andry Rajoelina de son piédestal présidentiel. Et, de préférence, les pieds devant. Et les mêmes confidences ont aligné les noms desdits commanditaires, que nous livrons au grand public : Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana, Monja Roindefo et Raymond Ranjeva. En effet, chacun de ces individus ont agi, soit personnellement soit de concert, pour mettre au point cette macabre opération de coup d’Etat.
D’ailleurs, les trois premiers nommés ont chacun leurs sbires militaires présents dans les rangs de ces mutins, tandis que le quatrième s’est occupé de la mobilisation de l’intelligentsia nationale pour prêter main - forte à cette action militaire. Raymond Ranjeva qui, avec l’appui permanent du Cabinet Ratsisalovanina et de la soi - disant « crème de l’intelligence » Sahondra Rabenarivo, n’a cessé de tenir réunion sur réunion, notamment au Restaurant Gv Inn d’Andrefanambohijanahary, pour ce faire. Quoi qu’il en soit, cette bande de criminels a déjà bouclé une véritable… « feuille de route » dans le but clair de parvenir à ses lugubres fins. En tout cas, nous avons déjà révélé, dans nos précédentes éditions, les points forts des réunions que ces traîtres de la Nation ont tenues pour démonter le régime en place. Des révélations qui leur ont donné le tournis, étant donné qu’ils ont été convaincus que personne, plus particulièrement les journalistes, ne pourrait savoir de quoi ils ont tramé.
Quoi qu’il en soit, les résultats des enquêtes judiciaires vont corroborer la véracité de ces révélations. Ceci, en dépit de la décision de Didier Ratsiraka de reporter la date de son retour au pays. Un retour qui a été assujetti au succès du coup d’Etat dont il s’agit. Quant à Marc Ravalomanana, nous allons publier, dans notre prochaine édition, le mécanisme qu’il a utilisé pour faire parvenir au pays, par le truchement d’une Association d’agriculteurs, des sommes d’argent
sonnantes et trébuchantes pour financer cette opération de coup d’Etat. En ce qui concerne Monja Roindefo, la présence même de ses sbires militaires dans les rangs de ces mutins en dit long quant à sa macabre intention. Révélations à suivre.
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