L’arme du crime retrouvée dans la chambre où le couple a séjourné.
Une opératrice en produits miniers a été poignardée dans une chambre d’un grand hôtel, en pleine transaction. Le brigand s'est échappé en sautant du troisième étage.
Effusion de sang dans un hôtel à Tsiazotafo. Pris dans un guet-apens tendu par un braqueur, dans une chambre au troisième étage, une femme qui opère dans la filière or a été poignardée en pleine poitrine. Pendant qu'elle se vidait de son sang, il l'a laissée pour morte sur un lit puis s'est précipité dans la salle de bain pour trouver une issue.
Le lascar s'est glissé à travers un vasistas étroit, par lequel il a plongé. Après avoir atterri sur le toit d'une quincaillerie, il a sauté sur une hauteur d'environ une dizaine de mètres. Ce parcours du combattant lui a coûté l'usage de ses jambes. Bien que victime de multiples fractures du talon, il s'est relevé pour prendre la poudre d'escampette en boitant. Tombé entre les mains de quelques individus en furie qui l'attendaient de pied-ferme dans la rue, à l'entrée de l'hôtel, lorsque l'alerte a été donnée, le braqueur a été passé à tabac.
En un éclair, les personnes des environs se sont ruées sur les lieux. Le criminel allait être lynché à mort lorsque les éléments du Groupe d'intervention rapide (GIR) de la police nationale ont débarqué in extremis. Après l'avoir cueilli, les hommes du GIR se sont d'emblée précipités dans la chambre où le crime a été commis. La porte était fermée à double tour. En revanche, l'odeur insupportable du formol que le malfaiteur a aspergé dans la pièce filtrait à travers.
Prêt à tuer
De l'autre côté, des scènes horribles attendaient les policiers. Le sang de la victime maculait le parquet lorsqu'ils ont débarqué dans la chambre. Des portes vitrées qui donnent sur la véranda ont volé en éclats, un abat-jour sur la tête de lit était tombé. En inspectant la pièce, la police a mis la main sur un couteau barbouillé de sang. L’outil tranchant venait d'être planté dans la poitrine de l'opératrice de produits miniers qui en a fait les frais. Au passage, les éléments du GIR ont découvert une corde en nylon long de quelques mètres qui devait servir à étrangler la victime. Le bandit en avait déjà fait un nœud. De surcroît, un flacon de formol et un rouleau de ruban adhésif avec lequel le malfaiteur a tenté de bâillonner la femme ont été retrouvés.
« La femme et l'homme qui l'a agressé étaient arrivés aux alentours de 13 heures. Ils ont loué une chambre pour quatre jours. Quelques minutes plus tard, des cris de la femme se sont fait entendre, suivis de bruits fracassants. Lorsque nous sommes venus à la rescousse, la cliente était allongée sur le lit avec les vêtements ensanglantés. Par ailleurs, l'individu qui a tenté de lui ôter la vie avait déjà réussi à s'échapper », relate un réceptionniste.
De source policière, le bandit a embobiné la femme prise pour cible en lui faisant croire qu'il aurait une quantité importante d'or. Pensant qu'elle avait apporté de l'argent, il l'a entrainée dans la chambre d'hôtel où la transaction devait se faire. Sa proie a opposé une résistance farouche lorsqu'il a sorti son arsenal de banditisme. À la lumière des premières enquêtes, la victime n'aurait pas encore apporté l'argent que le braqueur voulait dérober au moment des faits.
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