L'anecdote avait fait sensation dans les tribunaux français : un magistrat qui siégeait au procès Carlos avait dérobé une horloge dans les bureaux de la cour d'assises. Mardi 17 janvier, il a été condamné à six mois de prison avec sursis et 2 000 euros d'amende dans le cadre d'une procédure de plaider-coupable.
"Il n'y a pas d'explication, il s'agit d'un moment d'égarement", a répondu d'une voix faible Dominique Gaboret-Guiselin, 63 ans, à la présidente Janine Drai, qui l'interrogeait sur les raisons de son geste. Au cours de cette audience de quelques minutes devant le juge chargé d'homologuer la peine proposée par le parquet, M. Gaboret-Guiselin a reconnu avoir, vendredi 9 décembre, emporté une horloge qui se trouvait dans les locaux de la présidence de la cour d'assises où il siégeait comme assesseur supplémentaire au procès du Vénézuélien Carlos.
"J'ai moi-même restitué l'horloge", a-t-il rappelé à la juge, tandis que son avocat insistait sur le fait que ce n'est pas la présence de caméras de vidéosurveillance qui avait convaincu le magistrat de ramener l'objet, dès le lundi. Ancien juriste d'entreprise devenu magistrat il y a une dizaine d'années, M. Gaboret-Guiselin a fait valoir ses droits à la retraite au début de l'année, au terme d'une carrière "exemplaire", selon son avocat.
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