La production locale est désormais plus soutenue par les mesures fiscales (Photo Mamy Mael)
Les nouvelles dispositions fiscales de la filière tabac favorisent les acteurs locaux. Deux mesures sur les importations sont adoptées.
Nombre limité des importateurs et réduction des valeurs des importations ont été les mesures nouvellement prises pour la filière tabac dans la loi des Finances 2012. Si les droits d'accise ont été toujours maintenus à 250% pour les cigarettes locales et importées, ces dispositions signifient pour les acteurs de la filière plus de protection pour les industries locales. « Cette année, la protection de la filière tabacole locale a été renforcée. Les importations ont été soumises à
deux conditions différentes », avance un directeur général d'une des sociétés productrices.
Cette loi, en effet, souligne que seuls les fabricants dûment agréés, actuellement au nombre de deux, sont autorisés à procéder aux importations. Quant à la
quantité, le texte stipule que la valeur des importations de cigarettes par les fabricants est limitée à hauteur de 5% de la valeur de leur production locale sur l'année précédente.
Exportations
Néanmoins, les industriels intervenant dans le secteur avancent que les importations sont incontournables du fait des types de tabac inexistants à Madagascar, et pourtant nécessaires à la production. La protection contre les importations massives s'avère nécessaire pour la survie des cultures locales.
Côté tabaculture, soumis au même traitement sur les tabacs bruts locaux et importés sur l'exonération des droits d'accise, un responsable d'une société de production affirme qu'il s'agit aussi d'un avantage pour les industriels de cette branche. Selon ce responsable, cette disposition n'est qu'une logique fiscale, et depuis son effectivité, elle n'a pas eu d'impacts négatifs sur la culture. Une extension de la production est prévue dans le calendrier des activités du groupe. Les exportations constituent de véritables opportunités. « Cette mesure est en vigueur depuis 2007 et elle n'a pas affecté la culture. Au contraire, des investisseurs continuent à injecter du budget dans cette branche, pour les besoins de la production locale, mais aussi pour les exportations où des opportunités existent », soutient un responsable. « Si les droits d'accise sont appliqués sur les tabacs bruts, nous devons faire de même entre la filiale culture et celle de la production. À ce moment là, le produit sera doublement taxé », poursuit-il.
Selon les informations fournies, seulement 5% des taxes sont reçues par l'État à partir de la culture de tabacs.
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