Tableaux de cotes à la Bourse de Téhéran : l'économie de l'Iran est de plus en plus précisément visée par les sanctions occidentales.
Les pays de l'Union européenne sont parvenus mercredi 18 janvier à un accord de principe pour geler les avoirs de la Banque centrale d'Iran, dans le cadre d'un nouveau train de sanctions incluant également un embargo sur le pétrole iranien, ont indiqué plusieurs diplomates européens.
Cet embargo, qui devrait être entériné lundi prochain lors d'une réunion des ministres des affaires étrangères européens à Bruxelles, serait mis en œuvre progressivement d'ici le 1er juillet.
"Sur la Banque centrale, les choses ont avancé dans la bonne direction au cours des dernières heures […]. Il y a un large accord sur le principe", a expliqué l'un des diplomates. Trois autres diplomates ont confirmé ces informations et précisé que des discussions se poursuivraient d'ici lundi afin de s'assurer que seul le commerce du pétrole est affecté par le gel des avoirs de la Banque centrale et que les conséquences pour la population sont les plus minimes possibles.
Les Occidentaux craignent que le programme nucléaire civil de Téhéran ne cache un volet militaire, malgré les dénégations iraniennes, et veulent renforcer les sanctions contre Téhéran, notamment en visant ses exportations pétrolières.
La monnaie iranienne atteint son plus bas niveau historique
La monnaie iranienne, le rial, a atteint mercredi son plus bas niveau jamais enregistré face au dollar, a rapporté l'agence ISNA, s'appuyant sur les taux pratiqués sur le marché noir des changes. Le rial a plongé à 18 000 rials le dollar, sur fond des nouvelles sanctions que l'Occident s'apprête à prendre à l'encontre de la République islamique.
Le gouvernement iranien a tenté ces dernières semaines de maintenir la valeur du rial en imposant des taux de change plus élevés dans les banques et les bureaux de change, interdisant les transactions menées hors de ces institutions, sans réel succès.
Le rial a perdu 40 % de sa valeur par rapport au dollar ces trois derniers mois, au fur et à mesure que les Etats-Unis et l'Europe durcissaient les sanctions visant l'économie iranienne. Cette baisse a brutalement accéléré début janvier, dans la foulée de la ratification par le président américain Barack Obama d'une loi renforçant les sanctions visant le secteur financier iranien et les entreprises étrangères commerçant avec l'Iran.
Le ministre de l'économie, Shamseddin Hosseini, et le chef de la Banque centrale, Mahmoud Bahmani, convoqués mardi devant le Parlement à ce sujet, se sont engagés à reprendre le contrôle des taux de change.
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