Des voix s’élèvent contre le mode de fonctionnement de la maternité de Befelatanana où l’insuffisance d’équipementset d’appareils, les linges de pansement, les tablettes pour ne citer que ceux-là et qui pourtant sont indispensables pour le personnel dans l’accomplissement de leur travail, est dénoncée.
Selon certains membres du personnel, du moins ceux qui sont animés de la volonté de sauver des vies humaines et fidèles au serment prêté avant de s’engager dans cette noble voie, le comportement de leur médecin Chef face à la situation lamentable de la maternité est révoltante, car cela semble n’être que le cadet de ses préoccupations.
Outre la mauvaise gestion de l’établissement, le mauvais traitement infligé par ce dernier à leur endroit est également pointé du doigt. Il les traite, selon leurs propres termes, comme des esclaves, et ce, en dépit des efforts qu’ils déploient pour satisfaire leurs patients. A titre d’exemple, ces médecins et paramédicaux ont fait savoir qu’ils effectuent, plus de 40heures de travail par semaine, sans pour autant bénéficier des heures supplémentaires. Quoi qu’il en soit, devaient-ils indiquer, seul le bien-être de leurs patients les intéresse, avant tout. Quant à leur chef, il appartient au ministère de tutelle de mener sa petite enquête sur la façon dont il traite nombre de ses confrères et consœurs, et de prendre les mesures qui s’imposent, avant que la plaie qui mine cette Maternité ne se transforme en gangrène. Nul n’est indispensable et personne n’est irremplaçable. Certes, le médecin Chef a ses propres alliés au sein de cet établissement, mais seul l’intérêt des patients doit primer.
Recueillis par A. Lepêcheur
Le Directeur de l’établissement réagit !
« Certains employés sont récalcitrants en matière de respect des directives, entre autres l’humanisation du milieu hospitalier ou encore la nouvelle note interdisant l’exécution de consultations personnelles au sein de l’établissement », avance le Pr Hery Rakotovao, Directeur de l’hôpital universitaire de gynécologie obstétrique de Befelatanana. D’après ses explications, bon nombre du personnel de santé, notamment les médecins et sages-femmes, incitent leurs clients à des consultations payantes pour leur intérêt personnel. Des lettres dénonçant ces pratiques cupides ont toutefois été envoyées auprès du ministère de la Santé publique et jusqu’à la Primature, c’est pourquoi il y a eu la sortie d’une note précisant la gratuité de toutes les prestations fournies dans cette maternité. L’adoption de cette nouvelle mesure a engendré le mécontentement de certains médecins et sages-femmes, qui ont dû laisser de côté une de leur source d’argent. « Ce sont ces concernés qui propagent des fausses informations pour nous dénigrer, d’autant plus que la rigueur fait partie de nos priorités pour le respect des disciplines », fait savoir ce gynécologue- obstétricien. Faut-il noter que seule une dizaine d’entre le personnel est concernée par cette affaire mettant en relief des formes de corruption, parmi les 260 agents qui y travaillent.
Certains d’entre- eux ont déjà eu des demandes d’explications tandis que ceux qui ont commis des fautes graves ont été récemment affectés. Pour information, la plupart du personnel de santé effectue au-delà de 40h de travail par semaine sans bénéficier heures supplémentaires, comme tant d’autres fonctionnaires. Aussi, la maternité de Befelatanana étant la plus équipée en genre, d’autant plus qu’elle bénéficie de nombreux soutiens de la part des partenaires.
Recueillis par Patricia R.
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