Tout Tana a vécu hier le black out total une heure durant. C’était à la suite de la pluie provoquée par la Jirama pour mieux alimenter les barrages qui font fonctionner les centrales hydroélectriques de Mandraka et d’Andekaleka. Un responsable de la Jirama explique que la foudre a frappé Andekaleka et la centrale n’a pas pu fonctionner. Dans la capitale aussi, deux transformateurs d’Ambohimanambola ont été frappés par la foudre. Même si la centrale d’Andekaleka ou pu redémarrer hier même, il n’était pas possible de distribuer le courant en provenance de cette centrale à cause de la panne des deux transformateurs. La ligne de transport entre Antananarivo et Moramanga a été également touchée par la foudre. Hier donc, Tana a pu revenir à la lumière grâce aux centrales hydroélectriques de Mandraka, d’Antelomita, de Sahanivotry et aux centrales thermiques. Ces différentes centrales ont assuré la fourniture en électricité de la capitale et de ses environs à partir de 18h avant-hier jusqu’à hier midi. Hier lors des heures de pointe du matin donc, la capitale ne pouvait pas disposer de 29 MW. Notons que les besoins pendant ces heures sont de 115 à 120 MW.
Hier après-midi, l’un des transformateurs frappé par la foudre a été réparé. L’autre est en cours de réparation. Quant à la ligne également touchée par la foudre, la réparation est en cours. Outre le black out et les délestages, l’approvisionnement en eau aussi a connu des problèmes hier. L’explication est simple selon le responsable que nous avons interviewé : « Le surpresseur qui fait monter l’eau vers les réservoirs fonctionne avec l’électricité. Il a donc fallu le faire marcher d’une manière irrégulière à cause des différentes pannes électriques occasionnées par la foudre. Les réservoirs n’étaient donc pas remplis et la pression était insuffisante. Les périphéries étaient les plus touchées ». Mais qu’il y ait eu foudre ou pas, la situation de la Jirama est loin de s’améliorer. L’on parle d’une perte en production d’électricité de plus de 30%, un taux jamais enregistré auparavant. Il y a aussi l’absence formelle de réaction de l’Etat par rapport aux problèmes de la Jirama. Cela fait des mois que les délestages règnent en maîtres et occasionnent des pertes économiques colossales, non seulement pour les industriels mais aussi pour les artisans comme les pâtissiers, les couturiers et brodeuses, etc. Ces micro et petites entreprises sont pourtant un grand pilier de l’économie nationale.
No comments:
Post a Comment