Après avoir rejoint le gouvernement, le 06 décembre dernier, Tabera Randriamanantsoa a brillé par son absence au conseil des ministres, hier. De source près de ses collègues ministres, aucune lettre ni un coup de fil n’était parvenu au secrétariat général de la présidence pour cette absence. L’apaisement et le semblant de consensus entre les acteurs politiques qui s’engagent ensemble vers la sortie de crise, veulent qu’on ne dramatise pas cette absence mais quand on regarde les actes et déclaration du ministre de la Fonction publique, des questions se posent forcément.
Contrairement à ses compagnons de lutte au sein de la mouvance Albert Zafy, il a boycotté la cérémonie de présentation du gouvernement. Il n’a consenti à faire la passation avec son prédécesseur qu’une dizaine de jours seulement après sa nomination. Ce jour-là, il avait déclaré qu’il fait la passation compte tenu de l’importance du département à lui confié mais qu’il ne siègera pas au gouvernement tant qu’il n’aura pas une autorisation en bonne et due forme d’Albert Zafy, chef de la mouvance qui l’a proposé pour la formation du gouvernement d’union nationale
Ce jour-là, on avait excusé son absence en conseil de gouvernement. Le surlendemain, il n’est pourtant pas présent en conseil des ministres qui a été repoussé d’un jour afin de permettre justement à Tabera Randriamanantsoa de se familiariser avec son département.
Une semaine après, il rejoint enfin le gouvernement. Sans doute, a-t-il reçu l’autorisation d’Albert Zafy dont la requête auprès de la SADC sur la formation du gouvernement a reçu un refus poli.. Sinon, il se serait fait une raison après que la Présidence ait laissé entendre son limogeage après son absence au conseil des ministres du 1er décembre.
Depuis pourtant, il s’est singularisé par un fait qui a scandalisé l’opinion. Il aurait décidé d’enlever de son bureau le portrait officiel du Président de la Transition pour le placer dans les toilettes. Le nouveau ministre de la Fonction publique aurait justifié son geste en arguant qu’Andry Rajoelina n’est pas un élu. Aucun démenti n’a été apporté par le ministre sur ces rumeurs qui ont été interprétées unanimement comme le refus de reconnaître le Chef de l’Etat. D’ailleurs, il ne fait qu’épouser la position de son chef, Albert Zafy, dont la mouvance a pourtant signé la feuille de route qui institue Andry Rajoelina comme le Président de la Transition.
Hier, son absence n’a pas été au goût des proches de M. Rajoelina. A tort ou à raison, on prend ce geste comme un véritable défi à Andry Rajoelina. IL est vrai qu’après pensé à son limogeage dès le boycott du conseil des ministres du 1er décembre, le Président de la transition semble versé de nouveau dans son légendaire tergiversation. Qui sait si Tabera Randriamanantsoa fait de la provocation pour voir si le Président de la Transition ose le limoger. A la limite, il provoquera un clash pour essayer d’ébranler le processus de sortie de crise qui n’arrange pas du tout Albert Zafy.
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