Le bras de fer entre le Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM) et de la Police nationale est loin de prendre fin ; c’est le moins que l’on puisse dire quand ce 14 décembre 2012, des représentants des magistrats sont intervenus sur les ondes d’une station radio privée de la capitale. Commentant les propos de l’inspecteur général de Police, Jacky Rahaingo de la veille, ils ont de nouveau plaidé contre le ministre de la Sécurité intérieure. Ils ont réitéré leurs revendications, à savoir le limogeage du ministre de la Police et toute la lumière sur cette « exécution sommaire » contre un magistrat et la traduction devant la justice des policiers incriminés. Mieux, ils réclament des excuses publiques de la part du plus haut gradé de la Police, le général Jacky Rahaingo, on ne sait trop pourquoi si ce n’est, pour avoir cherché à donner sa perception et donc celle de la Police nationale, de l’affaire et pour avoir d’un ton apparemment menaçant, expliqué que la Police ne se comporterait pas comme le font les magistrats en observant la grève car les conséquences seront plus néfastes pour le pays.
En tout cas, les magistrats ont martelé que si le verdict contre l’agent de police qui a perdu son arme et qui a été condamné à 5 ans d’emprisonnement parce que l’arme en question a servi à des attaques à main armée, n’a pas satisfait la Police et les agents incriminés, il y a des voies de recours tel le pourvoi en cassation voir la saisine du Conseil supérieur de la magistrature. Ce n’est pas à la Police de faire observer et d’appliquer la loi de la saborder sinon on n’évolue plus dans l’état de droit. De plus, un des magistrats sur cette radio privée, affirme que jusqu’à ce 14 décembre en milieu de matinée, aucun des individus incriminés dans cette affaire n’a pas encore été arrêté, contrairement à ce qu’on dit depuis le siège du FIP à Antanimora.
Mais quelque part, on s’interroge aussi si les magistrats n’ont pas quelque peu déjà jugé le général de police, Jacky Rahaingo, ou du moins fait en sorte qu’il est aujourd’hui livré en pâture à l’opinion publique.
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