C'est sur la place de l'Indépendance que des chauffeurs de taxi - ville, essentiellement ceux des 4L, ainsi que les chauffeurs des bus se sont donné rendez- vous hier (lundi) pour déclencher leur grève.
Une grève qu'ils attribuent à la défaillance du maire de la ville lequel selon eux favorise la prolifération des taxis clandestins. Les marchands de Bazary kely et les syndicats de marins ont également fait part de leurs revendications sur la banderole que des grévistes ont déployée. Aussi illogique que cela puisse paraître, c'est au maire Johary Houssen Alibay que ces derniers demandent la hausse de leurs salaires. Du coup, certains observateurs politiques ne peuvent s'empêcher d'affirmer que cette grève a un dessous politique outre le fait qu'elle a pour but d'intimider les propriétaires et chauffeurs des " Bajaj " ou taxi-moto qui inondent la ville depuis quelque temps et qui concurrencent sérieusement les bus de la localité. A 2500 fmg, elles raflent la quasi-totalité des clients de ces bus. Ce qui n'est pas du goût d'un des présidents des syndicats de transporteurs urbains de la localité qui a orchestré cette grève de concert avec un conseiller municipal et un conseiller régional ainsi qu'un riche opérateur indien propriétaire d'une agence de location de voitures. A noter que ce dernier la semaine dernière a violé le domicile du maire Houssen Alibay et l'a menacé de mort. Il y a lieu de savoir que ce ne sont pas tous les chauffeurs des taxi-villes qui ont participé à cette grève. D'ailleurs d'autres syndicats de transporteurs urbains s'y opposent. Aussi pour donner de l'ampleur et de couleur à leur grève, des chauffeurs et rabatteurs qui apparemment ont bu un verre de trop s'en sont pris à tous les taxis et bus qui ont continué à travailler. Ils ont même renversé un taxi-moto appartenant à un commerçant du fokontany Tanambao Sud, dénommé Aly Sirop. Mais curieusement, en dépit du fait que ces chauffeurs de taxi-villes n'aient pas été autorisés à tenir une quelconque manifestation et ont saccagé des biens d'autrui, les forces de l'ordre de la localité n'ont pas jugé utile d'intervenir. N'ont - elles pas pour mission de défendre la population et ses biens ? Ce n'est pas étonnant si l'insécurité gagne du terrain dans cette ville. Ou nous sommes dans un Etat de droit ou nous ne le sommes pas. En tout cas, nous avons encore à parcourir une longue route pour y parvenir.
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