mercredi 28 décembre 2011
Après d’âpres négociations qui ont pris toute la matinée de ce mardi 27 décembre à la caserne des Forces d’intervention de la Police (FIP) à Antanimora, les 11 policiers de Toliara prévenus dans l’affaire de meurtre sur Michel Rehavana, substitut au tribunal de Toliara, ont finalement été conduits devant le Parquet où le procureur de la République les attendait depuis samedi 24 décembre. À l’issue des auditions tenues à huis clos, cinq policiers ont été placés sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy tandis que six autres dont la seule femme, ont bénéficié de la liberté provisoire en attendant les enquêtes au fond prévues s’effectuer le 11 janvier 2012.
Selon le communiqué officiel des autorités, les prévenus devaient répondre de sept (7) chefs d’accusation à savoir : meurtre, coups et blessures volontaires, association de malfaiteurs, rébellion, tentative d’évasion par bris de prison, séquestration et vol d’armes. Comme d’autres policiers en service à Toliara sont encore impliqués dans cette affaire, les enquêtes judiciaires afférentes vont continuer et ceux–ci seront également déférés au parquet du tribunal de première instance d’Antananarivo, une fois les enquêtes préliminaires menées à leur encontre clôturées.
Les familles des prévenus crient à l’injustice et déplorent que leurs proches ne seraient que des boucs émissaires qui devraient porter le fardeau avec lequel ils n’auraient rien à voir. Des familles des policiers n’ont cessé de clamer l’innocence de leur proche et la détention arbitraire de leurs enfants : « ma fille n’a rien à voir dans cette affaire ; les vrais coupables courent en toute liberté à Toliara et dans la capitale. Ma fille fait partie des martyrs dans cette affaire » se plaint une mère de famille tout en pleurs.
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