Albert Zafy, de satisfaction se frotte sans doute les mains. La stratégie d’avoir réussi contre tout pronostic à placer Omer Beriziky comme premier ministre produit peu à peu les effets que lui seul avait sans doute anticipés. En l’absence de toute personnalité connue capable de réunir autour de son nom un consensus, un homme ayant un cursus suffisamment modeste voire terne sur le plan politique pouvait faire baisser la garde des diverses factions combattantes, et le fait que la personne désignée n’appartient pas à l’entourage immédiat de celui qui le propose était un avantage supplémentaire pour tempérer les objections. Ca a marché.
L’homme d’un passé politique sans éclat n’a pas pour autant un caractère mièvre, au contraire le bonhomme révèle chaque jour une forte personnalité, une poupée de chiffons ne résisterait pas aux pressions de tous genres et de tous azimuts qu’il subit actuellement. Et c’est sûrement à raison que dans certain milieu on le surnomme « Omer le cactus ».
La mouvance Ravalomanana et l’ex-PM Monja Roindefo s’y sont-ils piqués pour qu’ils envisagent actuellement d’entrer dans le gouvernement Beriziky. Un coup je signe, un coup je sors, un coup je reviens : telle semble la dynamique qu’imprègnent les mouvements de ces deux « tendances ». A chaque fois on ne peut que leur prêter une présomption de bonne foi dans l’orientation du moment, rien ne garantit donc qu’une autre bonne foi ne les tentera pas de retirer leur bille. Même si c’est un lieu commun de penser que ce n’est que lorsque le vent tourne que tournent les girouettes, il faut conclure donc qu’actuellement des vents forts soufflent dans tous les sens, et qu’il appartient aux girouettes de prendre la dérive qu’elles veulent, il sera toujours temps pour elles de passer sur une zone différente où d’autres vents soufflent dans des sens différents.
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