La Dyscalculie
La Dyscalculie est un trouble spécifique du développement . Elle correspond à un trouble sévère dans les apprentissages numériques, sans atteinte organique, sans troubles envahissants du développement et sans déficience mentale. Des élèves peuvent rencontrer des difficultés en mathématiques, sans présenter de dyscalculie, c'est pourquoi il est important de différencier les difficultés transitoires de l'apprentissage de troubles plus durables.
La dyslexie
La dyslexie est un trouble spécifique de l'apprentissage de la lecture, liée à une difficulté particulière à identifier les lettres, les syllabes ou les mots qui se manifeste en l'absence de tout déficit visuel, auditif ou intellectuel et malgré une scolarisation normale. La dyslexie entraîne souvent des difficultés dans l'écriture (dysgraphie). On parle parfois de dyslexie acquise (ou alexie) pour caractériser les déficits de lecture qui apparaissent à la suite d'une lésion cérébrale, alors que la dyslexie, au sens habituel, apparaît de manière congénitale, sans qu'on puisse mettre en évidence dans le passé de l'individu qui en est atteint le moindre événement pathologique apte à expliquer le trouble. La dyslexie a été reconnue comme un trouble du développement des acquisitions scolaires par l'Organisation mondiale de la santé en 1991 qui estime qu'elle touche de 8 à 12 % de la population. Son diagnostic est établi au moyen d'un bilan pluridisciplinaire mené par un professionnel médical et divers acteurs appartenant à des professions paramédicales, bilan qui permet d'éliminer d'autres causes et de caractériser le type de dyslexie pour lui adapter les meilleures remédiations. Pour le moment, il n'existe aucun examen paraclinique permettant d'aider au diagnostic, mais il semble que certaines méthodes d'imagerie médicale soient capables d'identifier les mécanismes de compensation qui sont efficaces pour surmonter le trouble1.
De nombreuses études scientifiques ont permis d'identifier des facteurs génétiques impliqués dans l'étiologie de la dyslexie. Néanmoins, ce trouble de la lecture reste très dépendant de l'environnement socio-linguistique : en particulier, la dyslexie est d'autant moins handicapante que la langue est dite transparente et une prise en charge adaptée permet au dyslexique de poursuivre une scolarité normale. Pourtant, la notion de dyslexie de l'enfant reste toujours en débat. Si la grande majorité des scientifiques sont dans l'ensemble d'accord pour reconnaître son origine biologique, d'après certains spécialistes, en particulier en France, elle représenterait une médicalisation excessive de questions pédagogiques et psycho-sociales[réf. nécessaire].
La dyspraxie
La dyspraxie est une altération de la capacité à exécuter de manière automatique des mouvements déterminés, en l'absence de toute paralysie ou parésie des muscles impliqués dans le mouvement. Le sujet doit contrôler volontairement chacun de ses gestes, ce qui est très coûteux en attention, et rend la coordination des mouvements complexes de la vie courante extrêmement difficile, donc rarement obtenue. C'est une apraxie d'origine développementale.
La dyspraxie est un handicap peu connu, qui concernerait pourtant 3 % à 6 % des enfants. Les trois quarts des enfants qui sont atteints de ce handicap ne seraient pas diagnostiqués. La dyspraxie passe souvent inaperçue car elle est invisible. Elle est parfois mise sur le compte d'un retard intellectuel ou de la mauvaise volonté.
La dysorthographie
La dysorthographie est un trouble d'apprentissage caractérisé par un défaut d'assimilation important et durable des règles orthographiques (altération de l'écriture spontanée ou de l'écriture sous dictée). Celui-ci perturbe, dans des proportions variées, la conversion phono-graphique, la segmentation des composants de la phrase, l'application des conventions orthographiques (dites règles d'usage), et enfin l'orthographe grammaticale (marques flexionnelles que sont les accords et conjugaisons).
Les problèmes découlant de la dysorthographie sont :
Une lenteur d'exécution, des hésitations et une pauvreté des productions ;
Des fautes d'orthographe, de conjugaison, de grammaire et d'analyse ;
Des difficultés à l'écrit semblables à celles du dyslexique ;
Des erreurs de copies et des découpages arbitraires ;
Des économies de syllabes, des omissions et des mots soudés.
Ce trouble fait souvent suite à une dyslexie mais l'association n'est pas systématique. On distingue le trouble du développement du trouble acquis (suite à une lésion du système nerveux par exemple), on emploie dans ce dernier cas plus fréquemment le terme d'agraphie.
La dysgraphie recouvre les difficultés à accomplir des gestes graphiques, difficultés à écrire.
Elle peut être une conséquence de la dyslexie qui provoque une mauvaise analyse visuelle et, par conséquent, une mauvaise graphie.
La dysgraphie est un trouble qui affecte l’écriture dans son tracé. Elle peut apparaître à l’école primaire ou plus tard à n’importe quel moment de la vie. Chez l’enfant ou l’adolescent elle est souvent à l’origine de l’échec scolaire. Chez l’adulte elle atteint la personnalité dans ce qu’elle a de plus intime, l’écriture, et peut entraîner de grandes difficultés tant dans la vie privée que dans la vie professionnelle. Par contre, la dysgraphie au même titre que la dyslexie est reconnue comme handicap par les autorités scolaires et donne lieu à la possibilité d’utiliser le tiers-temps lors des examens. Cette aide leur permet de gommer leur handicap.
Les causes de la dysgraphie sont diverses :
apprentissage insuffisant souvent doublé d’une mauvaise posture et d’une tenue de l’instrument déficiente,
problèmes liés à d’autres troubles (dyslexie en particulier),
handicap visuel ou auditif,
dystonie de fonction appelée aussi « crampe de l’écrivain »,
atteinte du geste graphique due à une pathologie (par exemple la maladie de Parkinson) ou à l’âge.
écriture de la main gauche (absence pendant longtemps de stylo pour gaucher)
La graphothérapie traite la dysgraphie sous toutes ses formes Le graphothérapeute va travailler sur la décontraction du geste, la posture, la tenue de l’instrument, la forme des lettres, la motricité fine. Le but n’est pas de changer l’écriture de la personne mais de la réconcilier avec l’écrit en lui faisant trouver ou retrouver le plaisir d’écrire.
La rééducation de la dysgraphie fait aussi partie intégrante de la nomenclature des orthophonistes, dont les prestations sont prises en charge par la sécurité sociale.
La dysphasie
La dysphasie est un trouble central lié à la communication verbale. Elle peut cibler plus particulièrement l'expression (dysphasie expressive), la compréhension (dysphasie de réception) ou les deux à la fois (dysphasie mixte). Ce trouble a des répercussions de longue durée sur la communication du sujet atteint, puisqu'il s'agit d'un trouble structurel de l'apprentissage du langage, d'une anomalie du développement du langage.
Le mot dysphasie a été formé du préfixe dys signifiant: mauvais, erroné, difficile et du radical grec phasis signifiant: parole, langage. Étymologiquement, dysphasie veut dire "mauvais langage" et/ou "parole difficile".
On a employé par le passé le terme d' audimutité (terme québécois) pour désigner une mutité congénitale en l'absence de surdité. On emploie maintenant le terme dysphasie.
Au Québec, environ 3 % à 4 % des enfants d'âge préscolaire présenteraient cette pathologie tandis qu'une étude belge 1, 1989 rapporte des taux de 5 % à 20 % pour les enfants d'âge préscolaire et primaire. Deux dysphasiques sur trois sont des garçons. En France, le rapport Ringard2 avance le chiffre de 2 % des enfants scolarisés.
La dysphagie
La dysphagie est une sensation de gêne ou de blocage ressentie au moment de l'alimentation, lors du passage des aliments dans la bouche, le pharynx ou l'œsophage.
La dysphagie doit être distinguée de l’odynophagie qui est une douleur provoquée par la déglutition, d’une sensation de satiété précoce ressentie parfois comme un blocage épigastrique, des dysphagies oro-pharyngées hautes ou encore du globus hystericus1, sensation de constriction pharyngée permanente (boule dans la gorge) lié au stress et cédant à l'ingestion alimentaire.
Deux grandes classes de dysphagie existent: dysphagie haute ou dysphagie oro-pharyngée et la dysphagie basse ou dysphagie oesophagienne.
Deux types de causes de la dysphagie oesophagienne possibles :
les lésions organiques de l'œsophage : obstacle, rétrécissement;
les obstacles fonctionnels liés à un trouble de la motricité : ondes péristaltiques (contractiles) asynchrones, non-relâchement du sphincter œsophagien inférieur.
Il faut donc également marquer la différence entre :
une dysphagie capricieuse traduisant un trouble moteur déclenché par les émotions, l'ingestion de liquides trop chauds ou trop froids;
une dysphagie paradoxale plus ressentie pour les liquides que pour les solides dont l'évolution est longtemps tolérée par l'organisme et ne provoque pas d'amaigrissement rapide;
une dysphagie ne se manifestant que pour les aliments solides au début, puis évoluant de manière progressive sans rémission vers des aliments de plus en plus liquides, évoquant une lésion organique de l'œsophage.
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