Les partisans de l’ancien Président revigorés par l’annonce du retour de leur gourou (Photo Hery Rakotondrazaka).
Le jour du retour de l'ancien président de la République, Didier Ratsiraka, au pays sera connu ce jour. Ce sera pour mercredi ou jeudi.
L'ancien président de la République en exil en France, l'amiral Didier Ratsiraka, a voulu être affirmatif sur son retour au pays. Sans se contenter des déclarations antérieures, il s'est adressé par téléphone aux membres de la presse réunis à Manakambahiny samedi pour rassurer ses amis, proches et partisans.
« J'aimerais, selon les engagements que j'ai pris, vous mettre au courant de mon retour au pays, cinq jours avant. Nous arriverons à Madagascar, à Tana, soit le mercredi soit le jeudi », a-t-il confirmé au téléphone, en ajoutant que le jour exact dépendra du programme de vol.
Malgré son sens de l'humour, « Deba » s'est cependant montré catégorique sur son obligation de réserve en tant qu'exilé politique. Il s'est abstenu de s'exprimer sur les affaires politiques, préférant attendre d’être sur place.
Accueil chaleureux
Interrogé sur la forme d'accueil qu'il veut à son honneur, l'amiral Didier Ratsiraka s'est montré modeste en répondant qu'il ne veut pas une organisation grandiose.
« J’étais en exil pendant neuf ans et quatre mois. Je vais partager ma joie avec mes amis », a-t-il indiqué, sans indiquer où il va s'installer dans la capitale.
Mais le doyen de l'Avant-garde pour la rénovation de Madagascar (Arema), Moïse Rakotosihanaka, a nuancé son avis par rapport à ce que le fondateur du parti a dit, à propos de l'accueil à l'aéroport international d'Ivato. Il s'est attendu à l'enthousiasme des partisans. « Ce sont les gens, eux-mêmes, qui ont demandé une certaine organisation, pour accueillir le Président Ratsiraka. Ils seront nombreux, pour ceux qui habitent Tana et ses périphéries, à venir à Ivato. Ceux issus des provinces pourraient aussi rejoindre la capitale », a-t-il soutenu.
Ramisandrazana Rakotoariseheno, membre de la mouvance Ratsiraka aux négociations de résolutions de crise, a qualifié l'amiral Didier Ratsiraka de disque dur de l'OUA (Organisation de l'unité africaine), afin de distinguer « Deba » des autres personnalités. Et d'ajouter que la Communauté de développement d'Afrique Australe (SADC) n'était pas encore créée quand il avait accédé au pouvoir. « Les questions relatives à sa sécurité sont actuellement en examen. Je crois qu'en tant qu'ancien président de la République, il devrait bénéficier d'un accueil empreint de respect », a-t-elle lancé.
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