Lundi 21 novembre à 16h00: Les membres du nouveau gouvernement de Omer Beriziky

Ministre de la Jeunesse et des Loisirs: Jacques Ulrich RANDRIANTIANA ;
Ministre de la Justice et Garde des sceaux: Christine RAZANAMAHASOA ;
Ministre des Mines: RANDRIAFENO Daniela ;
Ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques: MANORIKY Sylvain ,
Ministre de la Population : VAOMALALA Olga ,
Ministre des Postes et Télécommunication et Nouvelles Technologie : ANDRIAMANJATO Ny Hasina ,
Ministre de la Promotion de l’Artisanat : RAZAFITOMBO Elisa ,
Ministre des Relations avec les Institutions : MANANTSOA Victor ,
Ministre de la Santé publique : NDAIMANANJARA Juanita ,
Ministre de la Sécurité intérieure : RAKOTONDRAZAKA Arsène ,
Ministre des Sports : BOTRALAHY Gérard ,
Ministre du Tourisme : RAKOTOMAMONJY Jean Max ,
Ministre des Transports : RAMANANTSOA Benjamina,
Ministre des Travaux publiques et de la Météorologie : BOTO Manova Tsara

Finalement c’est en l‘absence du Professeur en chirurgie, Albert Zafy, qu’Iavolola et Mahazoarivo ont décidé ce lundi 21 novembre, de procéder à l’opération pour donner jour au « gouvernement de consensus d’union nationale » conçu sur la base de la feuille de route avec la Troïka de la SADC. Près de 48 heures après le discours du 19 novembre dernier du président de la transition, le gouvernement d’Omer Beriziky est né. Pendant ce temps, son beau-père, en somme le chef de file de la mouvance qui a proposé le Premier ministre, était encore en train de conduire une manifestation de contestation sur la route de Mahazoarivo. Accompagné de Tabera Randriamanantsoa, du Pasteur Tsarahame, des dirigeants locaux de la mouvance Ravalomanana –Mamy Rakotoarivelo, Roland Ravatomanga, Henri Randrianjatovo… –, du Manda ho an’ny Firaisampirenena de Lalatiana Ravololomanana et des militants du Magro, le Pr. Albert Zafy a voulu cet après-midi du 21 novembre manifester contre le forcing et/ou apporter son soutien au Premier ministre Beriziky. Bon nombre des manifestants du Magro se sont également retrouvés à Mahazoarivo : ils voulaient tous contester l’unilatéralisme du processus de mise en œuvre de la feuille de route dans la composition du gouvernement. On rappellera que Mamy Rakotoarivelo avait encore réitéré ce que l’opposition contestait, c’est-à-dire pourquoi elle n’avait pas été consultée comme tous les autres signataires de la feuille de route qui avaient déposé leur liste de candidats aux postes de ministres. Il avait souligné et déploré que ce soit le premier conseiller du premier secrétaire à l’ambassade d’Afrique du Sud qui leur avait transmis non pas la liste des ministères qui leur revenaient dans le gouvernement mais le nombre de ministères qui était offert à leurs mouvances ; sans aucune autre indication.

En tout cas, le Pr. Albert Zafy et Mamy Rakotoarivelo ont déclaré ce lundi 21 novembre, lorsque leur manifestation s’était terminée en queue de poisson parce qu’Omer Briziky n’était plus au palais de Mahazoarivo mais déjà à Iavoloha, que le front de l’opposition, composé des deux mouvances et du MONIMA, n’était pas d’accord et ne reconnaitrait pas le gouvernement qui est encore l’expression de l’unilatéralisme adopté par Andry Rajoelina. Le Pr. Albert Zafy est même allé plus loin en refusant encore une fois le titre de président de la transition à Andry Rajoelina en dépit de ce qui est écrit dans la feuille de route que sa mouvance a signée. Bref, cette opposition refuse d’admettre que le gouvernement fait consensus ; les personnalités présentées dans la liste qu’elle avait déposée, ne devraient pas participer à ce gouvernement.

Quoi qu’il en soit, Andry Rajoelina et Omer Beriziky ont formé le « gouvernement de consensus d’union nationale ». Il est composé de personnalités connues comme faisant partie de la mouvance Albert Zafy, de la mouvance Ravalomanana, du HPM, du MDM, de l’UDR-C, des AS, de l’ESCOPOL… Apparemment, il est reconnu par la Troïka de la SADC et la communauté des chancelleries étrangères dans le pays. Car les Monaïsa Mokgethi, Jean Marc Châtaigner, et autres ambassadeurs tels celui de la Russie, de l’Union européenne, du PNUD… ont honoré la cérémonie de présentation de ce gouvernement constitué de 35 membres dont seulement huit (8) femmes.

En raison de la décision tardive du déclenchement de l’opération césarienne, plus d’uns s’inquiète sur les chances de réussite durable de ce gouvernement ; ils ont relevé entre autres handicaps, l’absence à la cérémonie d’installation de six (6) ministres qui sont désignés à partir des listes de l’opposition.