Sunday, November 27, 2011
Accueil de Guy Rivo Randrianarisoa et de Tojo Ravalomanana
Les « zanak’i Dada » et les « AV7 » au bord de l’affrontement à Ivato
Il régnait une atmosphère chaude ce dimanche après-midi du 27 novembre à l’aéroport d’Ivato. Deux camps de supporters étaient au bord de l’affrontement direct ; d’une part les « zanak’i Dada » et d’autre part des éléments de l’association des victimes des événements du 7 février 2009 (AV7). Les premiers étaient venus accueillir des proches de Marc Ravalomanana et ils étaient ainsi tout contents de voir le fils de leur « dada », Tojo Ravalomanana, rentrer de son exil accompagné par le porte-parole de la mouvance Ravalomanana, Guy Rivo Randrianarisoa - celui-là même qui était PDS de la capitale et dont le domicile avait été victime d’un incendie au moment fort du bras de fer entre le pouvoir en place à l’époque et les partisans d’Andry Rajoelina. Les seconds, conduits par Etienne Andriamahefarisoa y étaient venus pour exprimer leur colère et leur refus de l’impunité à l’endroit de Marc Ravalomanana, leur bourreau selon les banderoles qu’ils ont déployées. Ces éléments de l’AV7 réclamaient justice et ne voulaient pas d’un retour au pays de Ravalomanana.
Les membres de l’AV7 ont en effet brandi des banderoles et ont cherché à approcher les véhicules dans lesquels se trouvaient Tojo Ravalomanana et Guy Rivo Randrianarisoa. Certains ont même réussi à porter des coups sur ces véhicules tout en hurlant leurs revendications et en montrant les traces de balles sur leurs habits. C’est le cas par exemple d’Etienne Andriamhefarisoa qui avait toujours tout au long de la manifestation d’hier à Ivato, un doigt pointé sur sa poitrine gauche. Les partisans et « zanak’i Dada » ont de leur côté essayé de mater la manifestation en cherchant à s’approprier ces banderoles mais en vain. Ils en étaient presque venus aux mains car les prises de becs ne semblaient pas suffire.
Aucune bombe lacrymogène, aucune intervention musclée des forces de l’ordre ; ces derniers étaient réduites à éviter des casses, leur effectif n’autorisait certes pas une action d’éparpillement.
L’AV7 s’est trompée de cible
Pour beaucoup, les événements de ce dimanche 27 novembre l’aéroport d’Ivato revêtent deux aspects selon que l’on se trouve dans l’un ou l’autre camp. Pour le camp Ravalomanana, c’est une sonde pour mesurer la fidélité des partisans surtout de chez Magro à la mouvance Ravalomanana. Mais en même temps, c’est une sonde pour évaluer le respect de la feuille de route par les dirigeants. Pour l’AV7 par contre c’était pour traduire dans le concret leur refus catégorique d’un retour de Marc Ravalomanana au pays parce que si jamais il rentrait, il ne pourra échapper à la Justice auprès de laquelle il doit rendre des comptes.
Mais Tojo Ravalomanana n’est pas Marc Ravalomanana ; Guy Rivo Randrianarisoa n’est pas non plus Marc Ravalomanana. Si Marc Ravalomanana est condamné par la Justice, il n’est pas logique ni normal que son fils ou Guy Rivo supportent les peines qui ont été édictées contre le père ou se fassent huer pour les actes commis par son père. À moins que l’État ne décide de changer de méthodes et n’adopte le chantage pour pouvoir mettre la main sur Marc Ravalomanana ou pour le dissuader de rentrer au pays. Après un tel événement, les dirigeants veulent-ils démontrer aux yeux de tous qu’un retour de l’ancien président Mar Ravalomanana ne contribue guère à l’apaisement et ne pourrait signifier que désordre et effervescence dans le champ politique de la capitale ?
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