Danielle Mitterrand hospitalisée

La veuve de l'ancien président de la République François Mitterrand a été hospitalisée vendredi 18 novembre à l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris.


La veuve de l'ancien président de la République, François Mitterrand, Danielle Mitterrand, 87 ans, a été hospitalisée vendredi 18 novembre à l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris. Après une hospitalisation pour insuffisance respiratoire en septembre, elle aurait fait un malaise consécutif à un coup de fatigue, selon les informations d'Europe 1. "Son état est stabilisée et n'insipirerait pas d'inquiétude", affirme la radio.

Selon un de ses proches, Mme Mitterrand présentait un assez grand état de fatigue. La veuve de l'ancien chef d'Etat décédé en 1996 souffre d'anémie et d'un état de fatigue important, et il y a eu "plusieurs alertes" sur sa santé au cours des derniers mois. Un proche qui s'est exprimé sous le couvert de l'anonymat a indiqué que Mme Mitterrand présentait vendredi "un problème du même type qu'en septembre", tout en relevant qu'elle est "très bien soignée et a une résistance incroyable".

Son fils Gilbert, le cadet de la fratrie, est à son chevet. La fondation France Libertés, dont Danielle Mitterrand est la présidente, a confirmé qu'elle était entourée des membres de sa famille.

"LES FOLIES DE NOTRE SYSTÈME"

Mme Mitterrand, qui s'est engagée à 17 ans dans la Résistance et est restée toute sa vie une militante humanitaire active, a épousé François Mitterrand à la veille de son vingtième anniversaire.

Sur le site de sa fondation humanitaire, qui se bat notamment pour favoriser l'accès à l'eau pour tous, redéfinir les "véritables richesses" et "faire reconnaître et respecter le droit des peuples", elle assure que "les tapis rouges des voyages présidentiels ne [l]'ont pas égarée, pas plus que les lustres ne [l]'ont éblouie". Mme Mitterrand avait en particulier fait hausser les sourcils des diplomates en mars 1995, à la fin du deuxième septennat de son époux, en accueillant très amicalement, y compris par une embrassade, le leader cubain Fidel Castro, en visite à Paris.

Sur ce site encore, elle décrit aujourd'hui "un capitalisme qui se fissure et se détruit lui-même, victime de sa démesure totalitaire et de son mépris pour les valeurs humaines non marchandes", mais se réjouit de voir "des situations changer", "certains combats" gagnés. "Mais une trop grande partie de l'humanité reste au bord du chemin, et subit de plein fouet les folies de notre système", déplore-t-elle.