Le volume d'importation en provenance de la Thailande est estimé à 100 milliards d'ariary, l'année dernière. Une hausse est à envisager pour 2011.
Les produits thaïlandais, partout. Que ce soit dans les centres commerciaux, comme l'Avance Center, ou dans les marchés, comme les pavillons, on trouve des produits vestimentaires en provenance de la Thaïlande. Rien qu'en 2010, le volume d'importation venant de ce pays est estimé à 100 milliards d'ariary. « La plupart des produits importés de Thaïlande sont en majorité des produits textiles », précise le directeur général des douanes, Vola Razafindramiandra, lors de la signature de la coopération entre la douane de Madagascar et celle de la Thaïlande, hier.
Échanges renforcés
Par ailleurs, les échanges entre les deux pays pourraient se renforcer davantage, grâce à cette coopération. « J'espère qu'après cette signature, notre relation deviendra plus forte et plus bénéfique », souhaite le directeur général de la douane de Thailande, Prasong Poontaneat, dans son discours. Cette coopération peut en effet engendrer une facilitation des procédures douanières, que ce soit pour les produits exportés ou ceux importés. « Nous allons effectuer un échange de données », rapporte Vola Razafindramiandra.
À travers cette nouvelle coopération , il est ainsi envisageable que les produits thaïlandais devancent à nouveau ceux des Chinois, en tout cas au niveau des effets vestimentaires.
D'après les explications d'une importatrice, les produits thaïlandais devançaient les produits chinois auparavant, surtout au niveau de la qualité. Ils étaient ainsi utilisés comme références de vente. « Maintenant, les importateurs ont trouvé un marché chinois où les produits sont, non seulement, de meilleure qualité, mais les prix également compétitifs. À partir de ce moment, ceux en provenance de Thaïlande occupent la seconde place sur le marché », conclut-elle.
Lutte contre les trafics
La douane malgache espère qu'avec cette coopération avec la Thaïlande, l'amélioration ne se limitera pas uniquement au niveau commercial. Elle espère qu'à travers l'échange de données, il y aura également moins de trafic, surtout au niveau des devises, des pierres précieuses ou encore de la faune et de la flore.
Madagascar se tourne résolument vers le continent asiatique si auparavant la plus grande partie des importations malgaches s’est faite avec la France et dans une moindre mesure avec quelques pays d’Europe dont l’Italie et l’Allemagne. La décrue a commencé avec l’avènement du régime actuel et en 2005, la baisse des échanges franco-malgaches s’est traduite par le déficit commercial français se réduisant à 58,6 millions d’euros pour une autre dégradation au premier semestre 2006 et s’est établi à 46,2 millions d’euros. Cette détérioration est causée à la fois par la hausse des importations de 5,6% à 138,4 millions d’euros et la baisse des exportations françaises de 13,2% à 92,2 millions d’euros. Les biens intermédiaires et les
biens d'équipement représentent toujours près des deux tiers des ventes de la France alors que ses importations sont constituées pour plus de la moitié d’agroalimentaire et pour un tiers de biens de consommation. Avec 16,9% de part de marché en 2005 et 25,8% du total des exportations malgaches, la France était le premier fournisseur et le premier client de Madagascar, dans un contexte global de réduction des échanges extérieurs. L’année suivante, les importations françaises de Madagascar connaissent peu d’évolution que ce soit en volume ou dans leur répartition sectorielle.
Depuis la libéralisation du marché et notamment depuis les mesures de détaxation prise par l’Etat en 2003, les importations des produits venant des pays du sud-est du continent asiatique ont connu une hausse vertigineuse d’autant que les offres sont à très bas prix par rapport à celles de l’Europe et de la France en particulier même si ces produits sont de moindre qualité. Lessivés par l’inflation et la cherté de la vie, les consommateurs ont fait leur choix sur ce qui est moins cher et bas de gamme.
50% viennent de l’Asie
Cette année, les importations malgaches s’élèvent jusqu’à plus de 2 milliards de dollars Us Fob, soit une hausse de 30% par rapport à l’année 2007. Le Fob est un Incoterm qui signifie Free On Board, et on dit qu'une marchandise est achetée ou vendue Fob quand celle-ci est achetée sans les frais de transport et autres frais et taxes y afférant et sans les assurances pour cette marchandise. Par conséquent, quand on achète une marchandise à un prix « Fob », il faut ensuite qu'on paie son transport et les taxes ainsi que les frais d'assurances pour ce produit.
Les principales progressions sont enregistrées par l’Asie de l’Est -Chine et Japon cumulent désormais 14,9% des importations malgaches (12,7% en 2006), l’Inde et le Pakistan à 6,4% (4,5% en 2006). Le Bahreïn reste le premier pays fournisseur grâce à l’essence et au gasoil, qui représentent 21,9% des importations. Selon l’étude des produits importés, les intrants pour les textiles des zones franches composent la part la plus importante avec 27% des importations, suivi des biens d’équipement avec 21% des échanges en valeur après un bond de 65% dû à la construction d’infrastructures pour les sites miniers dont les routes, hôtels, l’immobilier résidentiel, la nouvelle cimenterie, et la rénovation portuaire. Avec 17,3%, la facture énergétique (produits pétroliers) se place en 3è position et les importations alimentaires, principalement le riz, se trouvent loin sont en diminution constante.
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