Un habitant sur 1 000 est touché par l’insuffisance rénale chronique à Madagascar et 10% de la population sont affectés par cette maladie. L'insuffisance rénale chronique se caractérise par une altération irréversible du système de filtration glomérulaire, de la fonction tubulaire et endocrine des reins. On constate une destruction du parenchyme rénal puis des anomalies métaboliques, hormonales et cliniques définissant le syndrome urémique. On mesure l'importance de l'insuffisance rénale chronique par le calcul de la clairance de la créatinine par la formule de Cockroft et Gault pour l'adulte et la formule de Schwartz chez l'enfant. L'insuffisance rénale chronique évolue très lentement. Au stade débutante, elle est peu symptomatique voire silencieuse. Lorsque les premiers symptômes apparaissent la destruction rénale est déjà souvent importante, lorsqu'elle devient sévère, le retentissement viscéral et métabolique est bruyant et conduit, en l'absence de traitement, à la mort.
Et bien que l’hypertension artérielle et le diabète favorisent son développement, la maladie des reins ne peuvent se confirmer qu’à partir des analyses seulement. Effectivement, l’hypertension artérielle se trouve à la première place et est responsable des 35,9% des cas. Viendra ensuite le diabète.
Pour les sujets affectés, les traitements sont à vie et une fois qu’un patient entame l’hémodialyse, il ne peut plus reculer. L’hémodialyse consiste à l’épuration du sang à l’aide d’une machine. Le coût d’une hémodialyse qui doit se faire 2 à 3 fois par semaine pour que le patient se sente bien est plafonné à 240 000 Ariary. Très onéreux pour les 95% des Malgaches. Par conséquent, 25% des décès des personnes atteintes sont occasionnés par le retard de la pratique de l’hémodialyse. C’est pour cette raison que la Société malgache de Néphrologie, organisant un atelier sur la maladie rénale hier à l’occasion de la journée mondiale du rein propose de ralentir l’arrivée au stade dialytique.
« C‘est une dernière étape des traitements, n’empêche que beaucoup n’ont pas la possibilité d’y accéder. Elle se pratique en cas d’insuffisance rénale phase finale» explique Lova Randriamanantsoa, secrétaire général de SMN. La rareté est la cherté de la membrane utilisée pour effectuer l’hémodialyse sont les raisons de ce tarif exorbitant. D’après ses explications, un patient dépense au moins 3 millions d’Ariary par mois pour rester envie, même après 20 ans de pratique d’hémodialyse. Faisant référence au taux des malades du rein, les 2 centres de service néphrologique, celui de Befelatanana et de l’HJRA et les 6 centres d’hémodialyse, ne couvrent pas les besoins. En en raison d’une séance de 4 heures, un appareil est destiné pour 2 personnes par jour.
Par ailleurs, la communication scientifique entre les médecins en néphrologie, cardiovasculaire, d’hier est aussi une étape vers un début d’une éventuelle collaboration entre l’université de Paris 12 pour un projet d’une possibilité de greffe de rein à Madagascar. Les greffes de rein ne sont pas réalisables à Madagascar pour le moment .Parmi les deux opérations possibles, une seule est envisageable à Madagascar. C’est celle où on extirpe une partie du rein d’un parent pour le transplanter dans celui le rein de la personne malade. Ceux qui peuvent s’offrir cette option se font évacuer suite à la décision de la commission d’évacuation sanitaire. En 2008, 2 personnes ont été évacuées et en 2010, il n’y en avait qu’une. Les opérations de greffe coûtent environ 30 000 à 75 000 dollars en Afrique du Sud et en Inde mais elles frôlent les 300 000 euros en Europe. Notons que les hommes sont plus touchés par cette maladie par rapport aux femmes.
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