Selon nos informations, la brigade spéciale de la gendarmerie a mis la main hier sur deux présumés kidnappeurs, qui se sont avérés par la suite être des policiers. Tandis que les deux pseudo kidnappés étaient en fait des trafiquants d'arme, pris sur le fait par les policiers, et que ces derniers auraient promis de remettre en liberté contre une somme d'argent. Le faux rapt n'étant en fait qu'un stratagème pour trouver la somme réclamée.
Et le faux kidnapping dans tout cela ? En fait, l'homme qui a saisi les gendarmes s'est plaint que son neveu a été kidnappé avant-hier. Contacté, ce dernier lui a affirmé que ses ravisseurs réclament la coquette somme de deux millions d'Ariary comme rançon. Le rendez-vous pour la remise de la rançon a été fixé pour hier, au stationnement de taxis-brousse vers la zone sud de l'île, dénommé Fasan'ny Karana. Encerclant les lieux et surveillant à distance l'oncle muni de l'argent, les gendarmes ont pu appréhender deux hommes qui accompagnaient le neveu avec un ami de ce dernier. Les quatre hommes ont été conduits immédiatement dans les locaux de la brigade spéciale à Andrefan'Ambohijanahary.
C'est seulement là qu'ils ont appris que les deux supposés kidnappeurs étaient en fait deux policiers du commissariat du 7 ème Arrondissement, à la Cité des 67-Hectares. C'est là que la vérité a été connue : le neveu et son ami ont voulu vendre une arme à feu, avant-hier vers 9 heures, mais ont été piégés par le pseudo acheteur qui est sorti un moment de son domicile, pour téléphoner à la police. Arrivés sur les lieux, les deux agents les ont arrêté avec l'arme à vendre, mais les auraient alors baladé toute la journée, avant de les mettre en cellule vers seize heures. Cela, à l'insu du commissaire responsable, paraît-il. Comme ils auraient réclamé dix millions francs pour remettre les trafiquants en liberté, l'un d'eux a imaginé l'histoire de kidnapping pour obtenir de son oncle le paiement de la somme.
Les quatre hommes ont été remis hier entre les mains des responsables de la police, puisque deux policiers sont en cause. On suppose que le ministre Rakotomihantarizaka Organès, bien qu'assurant un service minimum comme ses pairs du gouvernement, va suivre cette malheureuse affaire de très près. Puisque que de tels agissements ne font que ternir davantage la réputation des forces de l'ordre en général, et de la police en particulier.
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