Pervenche malgache
Samedi, 18 Juin 2011 06:12
Rien que pour le premier trimestre 2011, les exportations de plantes médicinales totalisent plus de 1,5 milliard Ar en valeur FOB. L’année dernière, elles ont approché les 8 milliards Ar selon les données de l’Institut national de la statistique (INSTAT). En 2009, elles ont dépassé les 6 milliards Ar. Cela veut dire qu’il y a une évolution vers le haut pour ce qui est des exportations de plantes médicinales. Certes, celles-ci évoluent quelque peu en dents de scie, mais la tendance haussière est là. Il faut aussi noter que le volume exporté augmente : il était de 940 000 kg en 2009. C’est le niveau le plus élevé depuis 2005. Mais au premier trimestre de cette année, l’on enregistre déjà près de 273 000 kg de plantes médicinales exportées. Madagascar est riche en biodiversité et c’est ce qui explique cette explosion des exportations. Mais si le pays a besoin de devises pour financer ses importations, il faut noter aussi que l’exportation de plantes médicinales devrait être mieux régulée. L’idée est de mieux conserver ces ressources via une gestion rationnelle et durable. A part quelques plantes comme le « ravintsara » et de certaines plantes qui donnent des huiles essentielles et qui font l’objet de plantations, la plupart des plantes médicinales sont récoltées à l’état sauvage.
Comme dans plusieurs secteurs, les textes qui réglementent cette filière sont soit vieux soit méconnus et par les agents économiques concernés et par le système judiciaire. Or, ces plantes font souvent l’objet d’importantes pressions humaines dont les feux de brousse pour le fourrage ou pour les cultures sur brûlis… A l’international pourtant, les besoins en remèdes et en produits naturels sont en hausse. Le retour au naturel ne se dément pas depuis des décennies déjà. Cet engouement pourrait constituer un danger pour les plantes médicinales de Madagascar. Cela signifie que le pays a grand besoin de veiller sur ces ressources, de mener des expériences pour des plantations réussies et rentables, de mieux gérer les collectes de plantes sauvages…
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