Wednesday, June 15, 2011

Pénurie de carburant : la menace plane sur Madagascar




Certaines compagnies pétrolières opérant dans la Grande île ont suspendu depuis lundi 13 juin le ravitaillement de leurs stations-services pour des raisons inconnues. Du coup, les rumeurs de pénurie se sont très vite enflammées, faisant craindre une rupture de stock généralisée, rapporte le journal l’Express de Madagascar.


La psychose de la panne sèche s’est emparée des automobilistes, et dès mardi matin,
les stations-services d’Antananarivo ont été prises d’assaut. Des perturbations ont été constatées au niveau des transports en commun. Le retour à la normale est annoncé pour ce mercredi 15 juin, mais un bon nombre de stations-service restent fermées ce matin.


Le ministre des mines et des hydrocarbures, Mamy Ratovomalala, a décidé de convoquer la presse mardi à Antananarivo pour démentir la menace de pénurie de carburants. " Nous disposons d’un stock suffisant à Toamasina pour répondre aux besoins du pays pendant au moins deux mois", déclare le ministre. Pour renflouer les cuves des stations-services, " 41 camions citernes ont été déployés ", détaille le ministre qui tente de rassurer l’opinion.


Selon des sources recueillies par l’Express de Madagascar, la rupture de stock de certaines stations-service pourrait être d’ordre financier. En effet, certaines sociétés du secteur ont laissé quartier libre à leurs employés durant le long week-end de Pentecôte pour éviter de payer des heures supplémentaires. Conséquence : le réseau de distribution n’a pas été alimenté normalement.


Quoi qu’il en soit, le gouvernement a demandé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes de la pénurie dans la capitale malgache. Hier, le ministre Mamy Ratovomalala a donné 24 heures aux opérateurs pétroliers défaillants pour reprendre leurs activités. Le responsable malgache a mis en garde contre de possibles dessous politiques derrière cette suspension d’approvisionnement. " Si tel est le cas, les mesures seront sévères car la distribution des carburants ne doit en aucun cas faire l’objet d’un chantage ", prévient le ministre des mines et des hydrocarbures. Le retour à la normale est attendu aujourd’hui, sauf prolongation du bras de fer. Le quotidien Midi Madagasikara s’inquiète des risques de mise en place de marché noir.

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