Saturday, June 18, 2011
Chine : La pire sécheresse depuis 200 ans
La Chine souffre d’une sécheresse terrible qui accable 24 millions de personnes.
La sécheresse serait la plus grave depuis 200 ans. Deux tiers des zones de production sont affectées. Le cours du blé à Chicago est au plus haut depuis 29 mois. La Chine est le premier producteur mondial.
La terrible et persistante sécheresse qui affecte le nord-est de la Chine donne des sueurs froides aux dirigeants chinois et a fait tirer le signal d’alarme aux agences spécialisées de l’ONU. Elle a aussi pour effet de porter les cours du blé à des niveaux records sur le marché de référence à Chicago. Or, Pékin a averti mercredi que cette anomalie climatique devrait durer au moins dans les dix jours à venir, menaçant gravement la récolte de blé d’hiver.
Selon le ministère chinois de l’Agriculture, les huit provinces concernées produisent plus de 80 % du blé d’hiver du pays. La province du Shandong pourrait ainsi connaître sa plus grave sécheresse depuis 200 ans, selon l’agence Chine Nouvelle. Il n’y est tombé que 12 millimètres de pluie depuis le mois de septembre. «La sécheresse persistante pose potentiellement un problème très grave», affirme l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Selon la FAO, la zone affectée couvrirait pour plus des deux tiers de la production nationale. La Chine est à la fois le plus gros producteur et le plus grand consommateur de blé au monde.
Autosuffisance menacée
Le premier ministre, Wen Jiabao, s’est rendu sur le terrain dans le Shandong. Pour y déclarer que le pays «devait se préparer au pire et se mobiliser». Mercredi, les autorités chinoises ont annoncé de nouvelles mesures de lutte. Le gouvernement va dépenser plus de 6 milliards de yuans (670 millions d’euros) pour détourner de l’eau vers les régions les plus touchées et construire en urgence puits et systèmes d’irrigation. Selon le China Daily, le Shandong a entrepris de réparer ou creuser 30.000 puits.
Lors de ce même voyage, Wen Jiabao a affirmé que la stabilisation des prix était la «tâche principale du gouvernement» et que le cours des céréales était «essentiel» dans ce combat. Or, sur le marché à terme pour produits agricoles de Zhengzhou, le prix de la tonne de blé a bondi de 6,6 % pour atteindre le niveau record de 3 051 yuans. Et à Chicago, les cours ont atteint leur plus haut niveau depuis près de trois ans. Pour des raisons stratégiques évidentes, la Chine s’est attachée à être autosuffisante en blé, et une nécessité de s’approvisionner à l’extérieur aurait un impact sérieux sur le marché mondial. Pékin détient cependant d’importants stocks, ce qui devrait atténuer les conséquences de la pénurie.
Pour le gouvernement chinois, ce cruel caprice du ciel tombe très mal, alors qu’il s’efforce de combattre l’inflation montée à 3,3 % en 2010 et largement tirée par la hausse des prix alimentaires. Plus largement, la FAO a mis en garde contre des troubles sociaux dans certaines régions du globe, les prix alimentaires ayant atteint leur niveau historique le plus élevé au niveau mondial .
Le niveau des rivières au plus bas
Sur le fleuve Yangtsé plus de mille bateaux ne peuvent plus circuler
Le Barrage des Trois Gorges de la Chine, le plus grand barrage du monde, a déversé davantage d’eau afin de faire face à une sévère sécheresse printanière dans la province du Hubei (centre).
Le Barrage des Trois Gorges a déversé environ 400 millions de mètres cubes d’eau entre samedi et mercredi matin, réduisant de 0,7 mètre le niveau d’eau du barrage, a précisé un responsable du Bureau de gestion de la construction et des opérations du barrage.
Le barrage a accéléré son débit à environ 7 000 mètres cubes par seconde, soit 1 500 à 2 000 mètres cubes de plus que la vitesse de l’afflux.
Cette action vise non seulement à soutenir la lutte contre la sécheresse ravageant le cours moyen et inférieur du fleuve Yangtsé, mais également à assurer la sécurité de la navigation, a indiqué Zheng Shouren, membre de l’Académie d’Ingénierie de Chine et ingénieur en chef du Comité des ressources en eaux du fleuve Yangtsé.
« Si le Barrage des Trois Gorges n’existait pas, la sécheresse serait pire et la navigation dans le fleuve Yangtsé serait très dangereuse », a-t-il souligné.
La province du Hubei souffre actuellement d’une sécheresse prolongée.
Environ 400 000 personnes de la province manquent d’eau potable, tandis que près de 13 millions de mu (870 000 hectares) de terres cultivées ont été affectés, selon le département provincial de l’agriculture.
Source: Chine info
Eau douce fossile
Environ 96 % de l'eau douce non gelée se trouve sous terre, ce sont les nappes phréatiques. Les réseaux de nappes phréatiques fournissent entre 25 et 40 % de notre eau potable. Ils représentent une ressource vitale dont la bonne gestion exige une compréhension des différents types d'aquifères et de leur rythmes de renouvellement.
Les aquifères les plus proches de la surface sont souvent reliés aux réseaux d'eau de surface. Ils peuvent se renouveler directement par infiltration des précipitations et de l'écoulement de surface, et s'écouler vers des cours d'eau ou des lacs. Si ces nappes dimunient en raison du pompage, cela risque d'entraîner une réduction du débit des fleuves, un manque d'eau pour l'agriculture ou pour la consommation. Les aquifères les plus profonds peuvent se recharger indirectement a partir des eaux suintant lentement des nappes moins profondes.
Mais toutes les nappes souterraines ne sont pas renouvelables. Dans de nombreuses régions du globe, nous pompons les nappes phréatiques plus rapidement qu'elles ne se rechargent.
La majorité des nappes de certaines régions ont été chargées au cours des periodes précédentes, sous des climats beaucoup plus frais ou plus humides. Comme les carburants fossiles etaient créés sous des conditions qui n'existent plus depuis longtemps, cette «eau douce fossile» est considérée comme non-renouvelable.
L'Afrique du Nord, la Péninsule Arabe, l'Australie, la Sibérie et le centre des Etats-Unis contiennent de grands volumes d'eau fossile souterraine. L'eau douce fossile peut être un bienfait pour ceux qui vivent sous des climats arides ou semi-arides. Mais elle pose un dilemme aux gestionnaires de l'eau : l'utiliser aujourd'hui ou la conserver pour plus tard ?
Une fois que les aquifères non renouvelables auront baissé et atteint un niveau qui ne justifiera plus le coût du pompage, ils cesseront d'être une ressource car ils ne se rechargeront pas dans un futur proche ni même lointain. Le pompage de cette eau risque d'avoir d'autres conséquences, par exemple l'augmentation de la salinité de l'eau due à une intrusion d'eau salée ou à un affaissement du sol.
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