Saturday, October 23, 2010

Pour résoudre la crise , l'état ne devrait plus reculer

Il semblerait que cette fois ci, le régime transitoire tient le bon filon pour sortir le Pays de la crise. Abandonnant les discussions et négociations infructueuses, il a décidé de poursuivre son chemin sans se laisser distraire par les manœuvres de déstabilisations et les pressions de toute part.

Les différentes élections prévues vont se tenir prochainement avec le référendum constitutionnel qui va ouvrir le bal. Face à cette évolution de la situation, les détracteurs du régime semblent plus bruyants que d’habitude et cherchent les moyens de tout faire échouer.
Clément Ravalisaona, parlementaire et président du parti Ame (Antoko miombon’ezaka) estime pour sa part que malgré la nécessité d’un éventuel rapprochement et un dialogue entre le régime et les autres parties, l’Etat ne devrait plus reculer. Selon ses explications : « nous prônons toujours qu’il est nécessaire de dialoguer pour trouver une solution à cette impasse, toutefois, le dialogue et les éventuelles négociations que le régime transitoire pourrait faire avec les membres de l’opposition ne devraient pas le conduire à reculer dans le processus déjà engagé. Tout en reconnaissant l’utilité de la discussion et le fait de trouver un terrain d’entente, nous estimons que l’Etat doit maintenir les dates des élections et organiser ces dernières comme prévu ». Relativement à la question de l’amnistie, le président du parti Ame semble abonder dans le sens de ceux qui estiment que la question y afférente ne devrait pas être discutée par les actuels membres du Parlement. Il avance : « je ne peux m’empêcher de poser la question si les parlementaires actuels sont les mieux placés pour décider de cette amnistie ou s’il ne vaut pas mieux laisser cela aux parlementaires élus. C’est un sujet délicat et puis une amnistie sélective nécessite que l’on revoie le cas des concernés un à un. De plus, ce sont ces derniers, dont certains ont peut être été accusés à tort, qui doivent demander explicitement à ce que leur jugement soit révisé après un réexamen de leurs cas. Pour ce faire, il faut du temps et une mûre réflexion afin de ne pas cultiver l’impunité ni de rendre des décisions injustes pour certains ».
Il est vrai que l’amnistie traite de sujet délicat et il y a beaucoup en jeu. Il faut ainsi faire preuve de vigilance en le traitant et surtout ne pas prendre des décisions précipitées.
Recueillis par Efra Zanatsoa

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