Saturday, October 23, 2010


A l’issue du lancement officiel du projet « Tsena mora mitsinjo ny Malagasy » au Gymnase couvert Mahamasina, le Président Andry Rajoelina a accordé une brève interview à la presse présente, durant laquelle il a fait un grand tour d’horizon sur le contexte politique actuel et dont la principale déclaration a trait à son refus de se rendre à Nosy Be pour une éventuelle rencontre entre les 4 Chefs de file des mouvances en vue de faire sortir le pays de l’impasse.Il a avancé qu’« outre le projet Tsena mora , le projet de construction de logements à plus bas prix sera également lancé d'iciquelques semaines. Entre autres, un autre projet qui fera d’Antananarivo, une Capitale moderne, se réalisera dans les prochains jours ».
Questionné sur la mise en place d’un Gouvernement de transition, le Président Rajoelina a souligné que « le référendum constitutionnel devrait se tenir dans l’apaisement et l’équipe gouvernementale devrait également travailler dans le calme pour que les résultats du scrutin sortent en temps voulu. A cet effet, le Gouvernement dit d’union nationale ne pourrait voir le jour qu’après le 17 novembre ».
Si l’opposition fait tout pour que le référendum du 17 novembre prochain ne se tienne pas, l’équipe du pouvoir actuel pourtant ne semble pas fléchir et travaille d’arrache - pied dans le principal objectif que non seulement le référendum ait bel et bien lieu mais également, que le « Oui » gagne, avec une large participation de l’électorat.
Amnistie, affaire du législatif
Sur la question d’amnistie, le Président Andry Rajoelina a donné sa version tout en soulignant que « les deux Chambres de l’Institution législative se chargent de cette question ». Et d’indiquer en passant que « le Cst ainsi que le Ct illustrent dans leur composition l’inclusivité de l’actuel pouvoir de Transition et que demande le Peuple, et ceci a permis aux bénéficiaires de cette question d’amnistie de défendre leur cause ». Alors que la Cnosc voit d’un autre œil cette nouvelle forme d’inclusivité et projette de rappeler les 4 Chefs de file de mouvances, à savoir Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka, Albert Zafy et Andry Rajoelina à regagner la table ronde, à la différence des précédentes rencontres qui ont eu lieu sous d’autres cieux et sous l’égide de la Sadc ainsi que ses émissaires taxés de partialité en faveur de l’ancien Président Marc Ravalomanana, celle - ci se tiendra à Nosy Be selon les explications des membres de la Cnosc et Serge Zafimahova dit avoir l’aval des entités religieuses et des membres du « Raiamandreny mijoro ».
Mais ferme et déterminé, le Président Rajoelina a fait savoir son refus de se rendre à Nosy Be et a indiqué que « libres à ceux qui envisagent de faire du tourisme de se déplacer pour Nosy Be, mais je ne serai pas de la partie ». A cet effet, sa conviction rappelle sa déclaration avant de se rendre à Pretoria dans le principal objectif de rencontrer les chefs de files des trois autres mouvances, « ce déplacement sera la dernière tentative de recherche de sortie de crise entre les 4 chefs de file et en cas d’échec, Pretoria II n’aura pas lieu ».
Par ailleurs, il a avancé que « la Communauté internationale exige pour accorder sa reconnaissance, l’inclusivité, et je ne vois pas d’autre schéma d’inclusivité que celui appliqué actuellement, alors pourquoi se rendre à Nosy Be ».
Si la Cnosc se croit pourvue de tout le pouvoir de persuasion pour que les 4 Chefs de file se rendent à Nosy Be, le niet du Président Rajoelina est désormais garanti mais rien n’indique jusqu’ici que Marc Ravalomanana viendra également.
Recueillis par Corinne R.

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