Mardi, 03 Avril 2012
L’opération a été déjouée grâce à la délation d’un élément stagiaire.
18 kalachnikovs. Décidément, les hommes en treillis n’en finissent pas de faire parler d’eux. Après les affaires BANI et FIGN qui se sont soldées par l’emprisonnement d’une cinquantaine d’officiers, de sous-officiers et d’hommes de troupes, une nouvelle tentative a été déjouée la semaine dernière du côté du CAPSAT. De sources concordantes, deux colonels, un sergent-chef et un adjudant ont été arrêtés à Soanierana dans la nuit du vendredi 29 mars. Ils auraient été appréhendés en flagrant délit de vol d’armes et de munitions. D’après les renseignements que nous avons reçus, ces militaires auraient déjà réussi à faire sortir du magasin d’armes18 kalachnikovs et 5 munitions par personne. Par ailleurs, ces officiers supérieurs auraient également forcé les éléments stagiaires qui se sont regroupés au Centre d’Instruction Technique de l’Armée Malagasy (CITAM), à sortir du camp pour effectuer des « actions » en ville.
Patrouilles. Selon toujours nos informations, l’opération a été déjouée grâce à la délation d’un militaire stagiaire qui a alerté un sergent-chef, et c’est ce dernier qui a effectué un compte-rendu auprès du Chef de Corps du CAPSAT. De source proche du dossier, ces militaires auraient prévu de rassembler plusieurs éléments des Forces de l’ordre pour fomenter un coup d’Etat. D’après les rumeurs qui ont circulé du côté de Soanierana, les instigateurs de l’opération auraient reçu 134 millions de Fmg d’un politicien, un ancien dirigeant de la HAT. Il convient de noter toutefois qu’au cours de l’enquête, ces officiers supérieurs auraient expliqué qu’ils avaient ordonné aux éléments stagiaires de renforcer les patrouilles militaires. Et ce, conformément aux consignes que le président de la Transition, Andry Rajoelina, a données en Conseil des ministres pour lutter contre l’insécurité dans les grandes villes. D’autant plus que ces officiers soupçonnés d’avoir préparé un coup d’Etat ont obtenu un bon d’armes en bonne et due forme émanant du service chargé des armements.
Revendications. Pour le moment, des zones d’ombre existent encore dans cette affaire. On aura plus d’informations après l’obtention des résultats de l’enquête qui a débuté samedi dernier. En tout cas, l’on constate que les officiers sont divisés par rapport à la situation qui prévaut actuellement. Pour ce qui est des revendications des sous-officiers, le mouvement semble être complètement étouffé. En effet, aucun membre du corps des sous-officiers de l’Armée Malagasy, issus des 13 Corps de la capitale, n’a répondu à l’appel des leaders du COSOFAM qui ont prévu d’organiser hier matin, une réunion au CAPSAT. Et ce, conformément aux tracts qui ont circulé le week-end dernier et qui ont été signés par les leaders du COSOFAM. En marge de la cérémonie d’installation officielle du nouveau Chef de la Région Vatovavy Fitovinany, du Chef de District et du PDS de Manakara, le ministre des Forces armées, le général Rakotoarimasy André Lucien, a fait savoir que « cette affaire est déjà réglée puisque les militaires ont déjà reçu le rappel des impôts prélevés sur leur salaire aux mois de janvier et février ». Histoire à suivre.
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