Jeudi, 12 Avril 2012
Le siège de la société Airbus, à Toulouse, ainsi que le vice-président en charge des Ventes pour l’Afrique australe et Océan Indien, Hadi Akoum, filiale de la société européenne EADS, ont reçu le président de la Transition Andry Rajoelina, mardi dernier. Accompagné par des ministres comme Hery Rajaonarimampianina (Finances et du Budget et non moins président d’Air Madagascar), Jean Max Rakotomamonjy (Tourisme) et Benjamina Ramanantsoa (Transports), Andry Rajoelina a suivi avec intérêt les explications et les projections vidéos effectuées par les cadres dirigeants d’Airbus. Guidée par ces derniers, la délégation malgache ont visité deux départements de constructions des aéronefs : maquette et assemblage.
Ces techniciens ont exprimé leur joie de voir Air Madagascar figurer dans la grande famille d’Airbus qui vient, donc, d’augmenter le nombre des utilisateurs de leurs appareils dans cette partie du monde. En effet, présent dans l’Océan Indien et dans l’Afrique australe à travers les compagnies sud-africaines et mauriciennes, Airbus a étendu sa présence à Madagascar. Selon des cadres d’Air Madagascar, l’acquisition de cet Airbus A340 – 300 permettrait à la compagnie malgache de renforcer sa trésorerie connue pour être un peu en difficulté. Pour une durée de six ans, Air Madagascar devrait verser à Air France 475 000 euros par mois. Aussi, avec les deux Airbus, Air Mad verserait 950 000 euros par mois pendant six ans.
Face à la volonté du pouvoir en place et des dirigeants de la compagnie nationale de redresser cette dernière, un vent de fronde commence à se lever au sein même de l’entreprise. Des pilotes et des stewards menacent, en fait, de faire grève dans les prochains pour s’opposer à l’acquisition d’Airbus ( ?). Des membres du personnel d’Air Madagascar, habitués aux Boeing, craint de n’être plus en mesure de réussir à passer les formations et tests de qualification – d’une durée de trois mois - exigés par Airbus.
Ce mouvement d’humeur coïncide aux travaux de lobbying, menés par une société américaine, LFC, chargée de défendre Boeing. Or, des techniciens en aviation nous ont expliqués que les techniciens malgaches peuvent bénéficier de leur double qualification Airbus et Boeing dans leur carrière professionnelle. D’autant plus qu’une quarantaine de techniciens d’Air Madagascar rejoindront l’Hexagone prochainement pour être formés en pilotage et maniement de l’Airbus …
D’après des techniciens d’Airbus l’âge de l’appareil n’est pas un problème. Et de continuer que c’est l’entretien périodique de l’avion qui va lui permettre de rester performant et de répondre aux normes internationales. Ce qui n’est pas nouveau pour Air Mad avec le Boeing 747 qu’elle a exploitée pendant plus d’une vingtaine d’années. Il appartient donc à la compagnie nationale d’assurer régulièrement l’entretien et la révision de l’A340 – 300.
En tout cas, le nouvel Airbus A340 – 300 d’Air Madagascar atterrira à l’aéroport international d’Ivato ce matin. Une occasion pour Andry Rajoelina d’honorer une de ses promesses à l’occasion du grand show politique au palais des Sports Mahamasina au mois d’octobre en 2010, la veille du référendum. Cette nouvelle acquisition de la compagnie d’Air Madagascar est un levier pour le secteur touristique…
De nos envoyés spéciaux,
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