Rajoelina et Ravalomanana doivent se réconcilier : Trois ministres lancent un appel en ce sens

Madagascar rentre dans sa 4ème année consécutive de crise. À qui la faute ? Le président déchu ainsi que le président conquérant de la crise 2009 n’arrivent toujours pas à se mettre sur la même longueur d’onde, en dépit de moult négociations. Trois membres du gouvernement, issus de la mouvance Ravalomanana, tirent la sonnette d’alarme.
Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina devraient se réconcilier. Tel est l’appel de Pierrot Botozaza, Vice-Premier ministre chargé de l’Economie et de l’Industrialisation hier après-midi depuis son bureau à Anosy, à l’occasion d’une conférence de presse.
Accompagné de Roland Ravatomanga, ministre de l’Agriculture et de Ihanta Randriamandrato, ministre de l’Elevage, Pierrot Botozaza a admis que sans la réconciliation de ces deux principaux protagonistes, la réconciliation de l’ensemble des Malgaches sera difficile.
Le sujet relatif à l’élaboration du projet de loi portant amnistie a également été abordé durant cette conférence de presse donnée par le Vice-Premier ministre de l’Economie issu de la mouvance Ravalomanana. Des corrections ont été apportées à ce projet, tant au Conseil du gouvernement qu’au Conseil des ministres, a-t-il indiqué. Force est, cependant, de constater que ces corrections n’ont pas été transmises au Parlement, a avoué Pierrot Botozaza.
Le Vice-Premier ministre chargé de l’Economie d’ajouter que le circuit de mise en œuvre du projet de loi portant amnistie n’a pas été respecté. Il a cité ce circuit qui devait passer par les membres du gouvernement, le comité ad hoc, le Conseil du gouvernement et le Conseil des ministres avant adoption d’un quelconque projet de loi sur l’instauration d’un climat d’apaisement. Ces derniers jours, ce circuit n’a pas été respecté, a-t-il admis.
L’instauration d’un climat d’apaisement et l’organisation d’élections libres ne seront point envisageables sans la réconciliation nationale, a souligné Pierrot Botozaza. Et la concrétisation de l’amnistie devra aboutir à la réconciliation, a-t-il précisé.
Pierrot Botozaza a tout de même indiqué que la mise en œuvre du projet de loi portant amnistie demande un débat et des échanges, auprès du Parlement de la transition.
La mouvance Ravalomanana a une mission bien précise au sein du gouvernement et du parlement, a rappelé Pierrot Botozaza. La mise en œuvre de l’amnistie fait partie des points cruciaux de cette mission, nous a-t-on fait savoir.