Lundi 2 avril 2012
Les langoustes figurent parmi les produits halieutiques que Madagascar exporte. Vers les années 80, elles occupaient la deuxième place avec 6% des produits exportés pour se retrouver à la quatrième place représentant 1,85% des produits exportés en 2001. Actuellement à 37 000 Ariary le kilo, les langoustes font partie de ces produits de luxe que les 90% des Malgaches ne peuvent pas se permettre de consommer régulièrement. Elles n’ont du succès que sur les marchés extérieurs, surtout les langoustes rouges en général. Les vertes sont aussi prisées notamment sur les marchés asiatiques.
Pour une poissonnière à Ambohidroa, elle a du mal à vendre ses langoustes. « Déjà les langoustes se font rare et personnellement, ne pas en vendre ne me dérange en aucune manière. Elles sont difficiles à écouler et j’en prends quand j’ai des commandes » témoigne-t-elle.
Bien qu’aucune étude précise n’ait pas été effectuée sur la répartition des langoustes, ces dernières font la renommée de la région d’Anosy, avec cinq opérateurs qui dominent le marché. Pour Fort Dauphin où il existe cinq espèces de langoustes, 90% de la production sont destinés à l’exportation, et les 10% restant, à la consommation locale.
A l’heure actuelle, toutes les espèces existantes ne font pas l'objet d'une exploitation commerciale à cause des résultats peu probants obtenus lors des quelques pêches exploratoires réalisées par des sociétés de pêche en 1969, 1987 puis en 2003. Par contre, les 5 espèces rencontrées dans le Sud, sur une longueur de côte d'environ 500 km entre Toliara et Isandravinany, sont exploitées intensivement. L’exploitation de cette zone a permis d’obtenir une production annuelle estimée à 350 tonnes
Les langoustes sont stockées, vivantes dans un vivier immergé dans la mer, au niveau des villages des pêcheurs et des centres de collecte avant d'être acheminées, vers des localités de traitement et de conditionnement pour l'exportation. Et les sociétés de commercialisation des langoustes devront avoir des autorisations. L'augmentation de la production dépend de l'élargissement des zones de pêche à la langouste. Il est peu probable que le stock côtier puisse supporter une intensification de l'effort de pêche. Ceci nécessite l'amélioration et l'application des méthodes d'aménagement appropriées. Et parallèlement, il faut une amélioration des techniques de pêche, de traitement, de conservation, de commercialisation et de gestion d'entreprises qui devra figurer également pour aider les opérateurs à mieux exploiter les stocks de langoustes. Il faut également informer et conseiller directement les opérateurs qui souhaitent se lancer dans l'exploitation des langoustes. Au niveau international, le cours actuel des langoustes varie, selon les espèces, les calibres et les clients. Les prix FOB Madagascar oscillaient, en 2001/2002, entre 9,5 US$ et 16,0 US$/kg pour les entières congelées, entre 20,0 US$ et 27 US$/kg pour les queues congelées. Les prix des langoustes vivantes sont, en général, 30 à 40% plus élevés que ceux des entières congelées.
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