La crise empêche aux investisseurs d'avoir totalement confiance au pays.
Un pays à risque. Madagascar l'a toujours été si l'on s'en tient aux notations risques pays de la COFACE. Mais la situation s'est aggravée depuis 2009 en raison de la crise politique dont personne n'ignore plus les impacts sur la situation économique.
Incertitude
« La tentative de putsch militaire organisée le jour du référendum illustre la fragilité de la situation politique ». Cette conclusion de la COFACE dans son appréciation du risque pays pour Madagascar, résume la position de la communauté internationale des affaires sur le contexte politico-économique qui prévaut actuellement au pays. Une conjoncture marquée par une incertitude où personne ne sait de quoi demain sera fait. Une incertitude qui provoque évidemment cette hésitation de la part des richissimes financiers internationaux qui ont eu l'intention de venir à Madagascar mais qui, par la suite se sont ravisés. Jusqu'à présent, à l'exception de Wisco qui continue les prospections à Soalala, on n'a pas encore vu les Saoudiens ou les Chinois, pourtant annoncés en grande pompe par la HAT.
Très incertaines
Une réticence finalement compréhensible de la part de ces investisseurs qui ont probablement consulté toutes les informations sur Madagascar avant de décider de s'installer effectivement. Des informations qui ne sont évidemment pas bonnes. Pour la COFACE par exemple, Madagascar est encore classé dans la catégorie C. Un pays caractérisé par des perspectives économiques et politiques très incertaines et un environnement des affaires comportant de nombreuses lacunes qui sont de nature à détériorer sensiblement le comportement de paiement. Et, où la probabilité moyenne de défaut des entreprises est élevée » Un pays à risque pas très attirant pour les investissements, en somme.
Consensuelle
Seule consolation: l'économie n'a pas encore totalement sombré malgré la crise. « Après avoir considérablement souffert de la crise politique et de la crise économique mondiale en 2009, l'économie a légèrement progressé en 2010 grâce, notamment, à une récolte record de riz, au retour au calme tant dans l'industrie que dans le secteur informel, au paiement par la Chine d'un bonus de 100 millions de dollars pour une concession de minerai de fer, ainsi qu'à la renaissance de l'activité touristique. Ainsi, malgré le gel d'une large part de l'aide étrangère suite au coup d'Etat de mars 2009, l'économie ne s'est pas effondrée. La politique économique s'est adaptée à la nouvelle situation, ce qui a permis de limiter la détérioration des finances publiques et de contenir l'inflation. Le service de la dette extérieure a été assuré. Une situation fragile qui risque cependant de s'aggraver. A moins que les politiques trouvent enfin cette fameuse sortie de crise consensuelle qui permettra de débloquer les aides internationales et de sauver l'économie.
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