Depuis samedi soir, on ne parle que de « ça », l’accord qui serait trouvé entre la mouvance TGV et la mouvance Ravalomanana sur la sortie de crise après environ trois semaines de discussions. Durant tout le week-end, tout le monde dit avoir entendu les rumeurs à ce sujet mais personne ne confirme. Dans les deux camps, on se contente de rappeler sans plus l’existence des négociations.
Cet accord s’inspirerait de l’accord de Maputo tout en prenant compte des réalités du terrain. Ainsi, une entente se serait dégagée sur le maintien du Conseil supérieur de la Transition et du Congrès de la Transition quitte à rajouter de nouveaux membres issus des autres mouvances sans pour autant remettre en question la composition des bureaux. La conduite du Comité national de réconciliation qui est prévu dans les dispositions transitoires de la Constitution de la IVème République, serait attribuée à la mouvance Albert Zafy. La pierre d’achoppement resterait la désignation du Premier ministre de consensus car un accord aurait été également trouvé sur la nomination d’un vice-président en la personne de Mamy Rakotoarivelo.
On sera fixé dans les prochains jours de la suite réelle des négociations tenues entre la mouvance Rajoelina et la mouvance Ravalomanana. En tout cas, l’unanimité des partis et des hommes politiques pro-TGV que nous avons approchés ce week-end pour obtenir une confirmation ou des détails de l’accord, s’insurgent contre cette éventuelle entente entre Rajoelina et Ravalomanana. « Ce serait de la trahison », disent certains qui attendent cependant de voir avant d’y croire. D’autres y voient une « nouvelle manoeuvre Merina pour rester au pouvoir».
L’approche ethnique de la chose est d’ailleurs rapportée sur le cas de Mamy Rakotoarivelo. On ne sait pas si par animosité personnelle ou à la suite d’un constat des faits mais certains crient ouvertement « pourquoi on doit encore choisir un Merina qui n’a pas réussi en politique ni en sport où il vient d’être destitué de la présidence du Comité olympique malgache ? » Curieusement, le pseudo accord ne parle plus que d’un seul vice-président contre 2 dans l’accord de Maputo.
Le nom d’Emmanuel Rakotovahiny n’est plus entendu nulle part alors que son co-président issu de Maputo, Fetison Andrianirina, croupît à Tsiafahy où il semble se résigner. On remarque, en effet, que M. Andrianirina est devenu subitement silencieux. A moins qu’à Tsiafahy, lui et ses co-détenus se sont mis d’accord pour se relayer de faire du bruit médiatiquement. Aujourd’hui, c’est un certain colonel Charles qui défie la loi, l’éthique et le pouvoir qu’il a adulé puis honni au point de vouloir le renverser.
Au-delà de la question ethnique qui a été également soulevée par Gilbert Raharizatovo et son miniscule parti lequel exige que le futur Premier ministre ne soit plus Merina ni Betsileo, ce pseudo-
accord entre Rajoelina et Ravalomanana est, sans aucun jeu de mot, exclusif. A croire les rumeurs, eux deux se seraient ainsi entendus et la crise n’existe plus. Albert Zafy et Didier Ratsiraka et les 20 Millions de Malgaches n’auraient donc été que de vulgaires marionnettes que la communauté internationale et ses médiateurs ont manipulées à leur guise en attendant de voir sur quel chemin on va mettre le gros navire Madagascar. Car si aujourd’hui, un accord entre
Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana a été effectivement trouvé, on aura perdu 2 ans, du pouvoir d’achat et de l’espoir. Dans ce cas, aucun d’eux ne mérite plus de diriger le peuple malgache.
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