Friday, February 03, 2012

Monde Le géant de l’électronique japonais Panasonic prévoit une perte nette historique

Le géant japonais de l’électronique Panasonic a annoncé vendredi qu’il s’attendait à terminer l’exercice 2011-2012 sur une perte nette historique de 780 milliards de yens (7,8 milliards d’euros) à cause de ventes en baisse, des effets du séisme au Japon, de la hausse du yen, des inondations en Thaïlande, de la concurrence et de charges exceptionnelles. Le groupe prévoyait auparavant d’essuyer un déficit net de 420 milliards de yens (4,2 milliards d’euros), mais sa situation s’est aggravée alors qu’il est en train de digérer l’absorption des filiales Sanyo et Panasonic Electric Works et obligé de procéder à une vaste restructuration touchant notamment la division des dalles de téléviseurs. Le groupe, confronté à une situation exécrable, a prévenu qu’il allait accentuer la réorganisation en cours, ce qui se traduira par un surcroît de frais afférents de 250 milliards de yens (2,5 milliards d’euros). Il estime en outre que son chiffre d’affaires annuel sera inférieur de 300 milliards de yens (3 milliards d’euros) à celui qu’il escomptait précédemment, à cause de la dégradation de la conjoncture internationale résultant de la crise en Europe, le tout rejaillissant sur les achats de produits électroniques. Les perturbations découlant des dégâts des eaux en Thaïlande risquent quant à elles de durer. Panasonic a déjà déploré une perte nette de 333,82 milliards de yens (3,3 milliards d’euros) au terme des neuf premiers mois de l’exercice, son chiffre d’affaires ayant chuté de 10% sur un an à 5.965,4 milliards de yens (59,65 milliards d’euros) et son bénéfice net ayant fondu de 85% à seulement 39,54 milliards de yens (395 millions d’euros). Panasonic est victime d’une baisse de la demande de téléviseurs à écrans plats au Japon, les foyers étant tous équipés de modèles relativement récents. Dans le même temps, handicapé par la cherté de la monnaie japonaise, il peine à rivaliser dans ce domaine à l’étranger où les sud-coréens Samsung Electronics et LG proposent des appareils ultra-compétitifs. Les ventes des produits audiovisuels estampillés Panasonic ont ainsi dévissé de 16% en valeur sur un an, à 2.183 milliards de yens. Le colosse d’Osaka (ouest) a aussi souffert de moindres commandes de semi-conducteurs, composants électroniques et batteries, plusieurs secteurs clients souffrant aussi de la conjoncture et des sinistres. Les ventes de sa filiale Sanyo ont pour leur part dévissé de 20%, même si les performances des panneaux solaires sont restées stables. Le groupe s’en est cependant mieux sorti dans le secteur des appareils électroménagers ou des équipements pour le secteur de l’habitat, des entreprises ou du commerce. Panasonic n’est pas le seul nippon à être laminé par une conjonction de catastrophes : Sony et Sharp sont également très affectés et obligés et repenser leur fonctionnement et stratégie.

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