La liste des problèmes affectant le secteur privé dont les industries et les entreprises locales est longue pour ne citer que la perte financière et en matériels d’une valeur de 2 millions USD en raison du délestage.
La compression de personnel continue malgré une légère reprise des activités en 2011. « C’est le constat suite aux enquêtes conjoncturelles que nous avons menées auprès des membres du Syndicat des Industries de Madagascar », a révélé Stéphane Hery Raveloson, le président du SIM lors de la rencontre entre le staff du vice-Premier ministre de l’Economie et de l’Industrie et le secteur privé hier. En fait, « 211 employés ont été licenciés l’année dernière », a-t-il précisé. C’est ce qui explique que le secteur industriel va de mal en pi.
« Le doute plane à nouveau. Il n’y a ni sérénité ni visibilité dans l’environnement des affaires », a-t-il expliqué.
Lutte contre l’informel. Raison pour laquelle, le SIM réclame diverses mesures à prendre par l’Etat dans le court terme. Il s’agit, entre autres, de la lutte sans merci contre la concurrence déloyale des produits importés tels les produits de confiserie et de biscuiterie ainsi que le savon. Le contrôle des sous-facturations, des fausses déclarations et des ventes sans factures doit être renforcé. La lutte contre l’informel n’est pas en reste. En effet, des importations massives des produits à des coûts anormalement bas pénalisent fortement les industries locales qui créent de la valeur ajoutée. Le prix de ces produits sur le marché est inférieur à la valeur de leurs intrants. L’allègement des procédures de dédouanement à l’importation et à l’exportation ainsi que la baisse de 50% des impôts sur les investissements et l’aide à la trésorerie des industries locales sont également évoqués.
Feuille de route économique. Les autres groupements professionnels comme le GEM et le FIVMPAMA n’ont pas non plus caché leurs problèmes communs avec le SIM pour la relance de leurs activités face à la crise actuelle durant cette rencontre avec la vice-Primature de l’Economie. On peut citer, entre autres, le délestage de la Jirama générant une perte financière et en matériels de l’ordre de 2 millions USD, les désordres fiscaux au niveau décentralisé, la difficulté d’approvisionnement en matières premières de qualité, la défaillance des infrastructures appropriées et les coûts de facteurs non compétitifs par rapport à ceux des pays voisins. L’application des dispositions particulières par l’Etat entravant la bonne marche des unités de production, telles la réquisition des produits comme le sucre et la subvention des produits pétroliers, pose également problème au secteur privé. Le non-respect des dispositions en matière de protection et de sécurisation des investissements ainsi que des biens et des personnes, n’est pas en reste. De son côté, le vice-Premier ministre Botozaza Pierrot a mentionné la mise en place d’un calendrier de mise en œuvre de la feuille de route économique pour la résolution de tous ces problèmes du secteur privé dont la liste est encore longue.
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