Tuesday, June 25, 2013

Présidentielle à Madagascar: Un gag de plus


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Mardi, 25 Juin 2013 
Il vaut mieux en rire parce que nous n’avons plus de larmes pour en pleurer. Après la quarantaine de candidatures, les candidats hors la loi, le cas de force majeure, la démission ou pas, voilà qu’on nous parle de présidence collégiale.
Notre pays sera certainement dans le « Guinness des records » pour des inepties en tous genres. Déjà il y a quatre ans de cela, on a eu du mal à comprendre, après un sommet hors du pays, pourquoi il fallait remettre sur le devant de la scène deux protagonistes qui n’avaient, a priori, pas grand-chose à voir avec la crise. On nous a alors parlé de quatre mouvances alors que, pour la population, il y avait deux personnes, sources de la crise : le président mal élu et le président non élu.
Des gens, que l’on a déjà oublié, sont alors sortis de leur trou et sont revenus pour de nouveau hanter nos jours et nos nuits parce qu’ils font partie de la mouvance d’un ancien qui était parti en exil en France et d’un autre ancien qui était resté au pays et qui sortait de ses gonds de temps en temps. Les quatre ont tourné la population en bourrique, usant chacun de mauvaise foi, pas un ne repêche l’autre, pas un ne peut sauver l’autre. Ils se renvoient la balle pour dire qu’ils ne sont pas responsables de la situation. Leurs « amis » ont réussi à avoir des postes ministériels ou sont casés au conseil supérieur de la transition ou au conseil de la transition. Pour pouvoir placer tout le monde, il fallait augmenter le nombre de ces personnes qui votent les lois, expressions de la volonté générale, et qui ne représentent qu’elles mêmes.
Plusieurs années après, malgré que la population malgache, à genoux, paie chaque mois les salaires faramineux de ces opportunistes de tous bords, le pays est toujours au même point. Aujourd’hui, on ne sait plus qui est à la tête du pays. Les « Trois »candidats doivent démissionner, mais par des tours de passe-passe, ils sont encore et toujours là, même eux ne savent pas quand se tiendront les élections et à la rigueur peut-être que ça les arrange qu’il n’y ait pas d’élections.   Toujours dans l’optique de ne perdre aucune miette du pouvoir, on a sorti une nouvelle ineptie : la présidence collégiale !
A quatre mouvance, il n’y a pas eu d’entente malgré des voyages partout dans le monde ; à deux personnes championnes de la versatilité et frappées d’incapacité de tenir parole et de respecter la parole donnée, le tableau était devenu plus que sombre ; à plus de trente, il vaut mieux en rire, il n’y a plus rien à espérer. Une chose est au moins sûre, que ces personnes arrêtent de dire qu’elles pensent à l’intérêt supérieur de la nation, les Malgaches, même s’ils ne disent plus grand-chose, n’en pensent pas moins et savent qu’un jour, pas trop lointain, le retour de bâton sera dur à avaler pour ces innombrables opportunistes qui prennent en otage une population entière. 
Anaïs T. La Gazette de La Grande Ile

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