Thursday, June 20, 2013

Parlement : sursis pour les CsT limogés


Écrit par Les nouvelles   
Jeudi, 20 Juin 2013 07:23


Le conseil d'Etat a prononce hier le sursis a exécution du décret de remplacement de 21 membres du CST issus des rangs des « anciens » partisans du président de la Transition. Jusqu'a ce que cette juridiction se prononce donc définitivement sur la décision, les concernes devraient rejoindre leur poste. En attendant, ils ont boycotté la session plénière qui devait se tenir au palais d'Anosikely.
D’après ces «anciens» CST, également membres de la cellule de crise, la requête envoyée le 18 juin au conseil d’Etat demandant l’annulation du décret de leur abrogation, signée par le président de la Transition, Andry Rajoelina, a été déclarée recevable par cette juridiction. Ainsi, d’après ces CST, «ce décret prononcé à leur encontre est suspendu jusqu’à ce que le conseil d’Etat statue sur ce sujet». Ce dernier dispose donc d’un délai de 15 jours pour rendre son verdict, mais en attendant, les parlementaires déchus peuvent regagner leur siège à Anosikely et dans ce sens, assister aux prochaines séances, malgré que les nouveaux CST aient déjà été présentés.

«Se conformer à la loi»
Questionnée sur le sujet, la cellule de crise réitère sa volonté de «se conformer à la loi» et maintient sa position concernant la destitution de certains de ses membres. Cette cellule composée de quelques parlementaires comme Adolphe Ramasy ou Jules Ramiandrisoa, a ainsi exposé ces faits auprès du président de cette chambre haute, Dolin Rasolosoa, qui n’a pas voulu s’exprimer. Le sursis tient ainsi la route.
Rappelons qu’une vingtaine de parlementaires ont été démis de leurs fonctions par le président de la Transition, c’est ce qui a d’ailleurs créé la polémique au sein de cette chambre. Sont concernés par ce limogeage les membres du Tanora malaGasy vonona (TGV), parti du numéro un de la Transition, mais aussi ceux de l’UDR-C de Jean Lahiniriko.
Selon ces derniers, cette décision est non fondée. Etant candidat à sa propre succession, le président de la Transition aurait dû démissionner le 26 mai dernier, si l’on s’en tient au dernier délai fixé par la Cour électorale spéciale (CES). Tout acte engagé par ce dernier après cette date est normalement déclaré nul. Ce qui justifie le recours aux fins d’annulation de ces parlementaires par le conseil d’Etat.
Pour leur part, les nouveaux CST ont participé, hier, à leur première séance plénière. L’ordre du jour était axé sur le problème de l’invasion acridienne. Cette séance a pourtant été annulée en raison de l’absence du ministre de l’Agriculture, Ihanta Andriamandranto. Apparemment, ces nouveaux CST ne sont pas appelés prendre part aux activités du parlement étant donné que plusieurs rendez-vous ont été annulés.
Tahina N.

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