Wednesday, March 07, 2012

Madagascar:Le pouvoir se plie aux revendications des sous-officiers du CAPSAT

En l’absence du Premier ministre Omer Beriziky parti en « mission d’urgence dans la Région Vatovavy Fitovinany », l’intérim a été assuré par le vice-PM Hajo Andrianainarivelo qui a dirigé hier le conseil de gouvernement.

Promesse présidentielle. A l’ordre du jour, figuraient principalement, les revendications des sous-officiers qui ont fait l’objet d’une communication de la part du ministère des Forces armées. Selon le rapport du conseil de gouvernement, « suite à la récente hausse des salaires et consécutivement à des contraintes purement techniques qui ont faussé le calcul du montant total des impôts à prélever sur les diverses indemnités perçues par lesdits Sous-Officiers, un nouveau calcul va être fait pour que la promesse présidentielle en la matière soit intégralement honorée ».

Injustice fiscale. Force est de constater que cette explication quelque peu fallacieuse signifie tout simplement que le pouvoir en place va satisfaire, à tout prix, les revendications des Sous-officiers qui menaçaient de rééditer le coup du CAPSAT de mars 2009. En somme (au propre comme au figuré), on va exonérer ou accorder un abattement d’impôts aux militaires à qui le régime en place doit d’ailleurs son avènement. Ceci expliquant peut-être cela, quoique les autres corps dont les indemnités sont imposables, pourraient crier à l’injustice fiscale.

Amnistie. Le ministère chargé des relations avec les Institutions a également fait une communication sur « le processus de réconciliation nationale qui comporte 4 phases procédurales articulées sur les concepts suivants : vérité, justice, amnistie et réconciliation ». A ce propos, il a été décidé hier à Mahazoarivo que le projet de loi portant amnistie pour la réconciliation nationale, après avoir été reformulée suite aux observations de la Primature, va faire l’objet d’études et de nouvelles observations émanant des ministères.

Manœuvres dilatoires. De plus, suite à la demande officielle de la Présidence de la Transition, des experts juridiques de la SADC sont attendus incessamment pour apporter leur contribution à l’élaboration de ce projet de loi. Chaque entité signataire de la Feuille de route peut également recourir au service d’experts nationaux et/ou internationaux. Autant de manœuvres dilatoires qui ne peuvent que retarder l’adoption de la loi d’amnistie, après le non respect de la date butoir du 29 février 2012.

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