Thursday, April 29, 2010
Prétoria: les négociations reprennent ce jour
Finalement, le tête-à-tête tant attendu entre le président de la HAT, Andry Rajoelina, et l’ancien président Marc Ravalomanana a eu lieu. Au moment où nous écrivons l’article (23h, heure de l’Afrique du Sud, c'est-à-dire 24h, heure de Madagascar), la rencontre à deux ne s’est pas encore terminée. Le tête-à-tête s’est déroulé en présence du médiateur de la SADC, Joaquim Chissano, et du président sud-africain, Jacob Zuma, qui vient d’effectuer une visite officielle à Durban. La rencontre entre Andry rajoelina et l’ancien président, Marc Ravalomanana, a débuté à 22h, heure de l’Afrique du Sud (23h, heure de Madagascar) au Presidential Guest House du président Jacob Zuma.
Séance plénière. Le tête-à-tête entre Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana aurait été suivi d’une rencontre à quatre, car la présence de l’amiral Didier Ratsiraka et du Pr Zafy Albert est nécessaire sur certaines questions qui les concernent. Tout aurait été bouclé par une séance plénière à laquelle auraient participé les quatre chefs de file assistés chacun de 7 membres de sa délégation. Des indiscrétions ont permis de savoir que les amendements apportés par les quatre mouvances au protocole d’accord conjointement élaboré par la France et l’Afrique du Sud aurait été débattu pendant cette séance plénière. En tout cas, si tout va bien, l’accord final pour sortir Madagascar de la crise devrait être signé ce jour. « Le peuple ne peut pas admettre un nouvel échec. », a souligné l’ancien président Marc Ravalomanana dans son communiqué publié hier à 13h 20, heure sud-africaine.
Lors d’un point presse jeudi soir, Andry Rajoelina a signifié très clairement aux responsables des trois autres mouvances qu’il n’était pas du tout disposé à lâcher du lest alors que les négociations sont plus que jamais entrées dans la phase des prolongations. «Je pense que nous sommes venus ici, non plus pour négocier, nous sommes venus ici pour finaliser un accord qui a été établi par le médiateur.»
La mouvance emmenée par Marc Ravalomanana souhaite que le futur gouvernement d’union organise d’abord des élections présidentielles et ensuite des élections législatives. La feuille de route parrainée par la France et par l’Afrique du Sud prévoit l’inverse.
Mamy Rakotoarivelo, un proche de Ravalomanana, avait fustigé le document dans la presse avant de se rendre à Pretoria. Il avait même prêté à Paris la volonté de sacrifier Madagascar pour servir les intérêts de la France, à savoir, avait-il dit, «l’élimination de Ravalomanana». En des termes plus nuancés, le porte-parole de Ravalomanana, Guy Rivo Randrianarisoa, a suggéré jeudi que la France était de parti pris. «Moi je dis que c’est une feuille de route ‘franco-rajoel’, pas sud-africaine.»
La mouvance Marc Ravalonamanana souhaite que l’accord encadre une forme d’amnistie en faveur du président évincé, une revendication inacceptable a déclaré Andry Rajoelina.
La feuille de route, le document qui sert de base aux discussions inter-malgaches
Le document de travail prévoit une transition en deux temps. Tout d’abord, un gouvernement d’union présidé par Andry Rajoelina serait formé pour gérer les affaires courantes du pays et organiser rapidement, moins de 4 mois, des élections législatives. L’exécutif issu de ce scrutin serait, dans un deuxième temps, chargé d’organiser des élections présidentielles avant mai 2011.
La mouvance Ravalomanana ne veut pas entendre parler de législatives. Elle souhaite que le gouvernement d’union ait une durée de vie plus longue pour mieux se concentrer sur l’organisation de l’élection présidentielle comme le prévoyait les accords de Maputo, c’est un important point de blocage.
Par ailleurs le texte prévoit qu’une commission des Nations unies enquête sur les événements meurtriers de février 2009 quand la garde présidentielle de Ravalomanana a tiré sur des manifestants pro-Rajoelina. Cette commission onusienne présentera ses conclusions au parlement malgache qui en dernier ressort, décidera ou non d’engager des poursuites. C’est le deuxième point de blocage : la mouvance Ravalomanana exige l’amnistie pour l’ancien président.
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