Limogé le 7 avril de son poste de ministre des Forces armées, le général Noël Rakotonandrasana refuse de partir et "engage un bras de fer contre le régime", note L'Express de Madagascar. Lors d'une conférence de presse tenue le 8 avril au ministère de la Défense, il a déclaré attendre l'avis de ses pairs au sein de l'armée. "Pour l'instant, aucune décision n'a été prise. Si tout le monde me dit qu'il faut continuer, on continue." Officiellement, le Premier ministre Camille Vital, un militaire, a été nommé à la tête du ministère de la Défense et vient d'être promu général, rapporte par ailleurs le quotidien malgache. Pour sa part, le général Rakotonandrasana s'est défendu des rumeurs qui l'accusent de fomenter un coup d'Etat. Et d'ajouter : "Si le Premier ministre souhaite procéder à la passation, qu'il vienne me prendre le pouvoir."
Paradoxalement il y a un an exactement ce même général avait forcé le ministre de la défense à démissionner. En effet, le 10 mars 2009 au matin des militaires du CAPSAT, dirigé à l'époque par le colonel Rakotonandrasana, qui ne répondent plus aux ordres de l’Etat Major ont pris de force le Ministère de la Défense Nationale à Madagascar et ont forcé le Ministre à signer une lettre de démission sous la menace d’armes. Une centaine de soldats on retenu le ministre jusqu’à ce qu’il accepte de lire publiquement sa lettre de démission qu’il venait de signer sous la contrainte. D’après RFI, le vice-amiral Mamy Ranaivoniarivo a résisté près d’une heure, mais constatant qu’il ne pouvait quitter les lieux, il a finalement obtempéré.
Le chef de la mutinerie, le colonel Noël Rakotonandrasana, annonçait, lui, qu’il avait démis de ses fonctions le chef d’état-major-général. Mais ce dernier a réagi. En fin de matinée, il a lancé à la radio un appel à tous les soldats pour qu’ils obéissent aux ordres et à la hiérarchie.
C'est encore une banale histoire d'un arroseur arrosé...
No comments:
Post a Comment