Saturday, April 14, 2012

Suite à l’arrêté du ministère de l’Environnement - La coupe de bois de rose reprend de plus belle

La population de Mananara Avaratra a manifesté, la fin de la semaine dernière, pour tirer la sonnette d’alarme sur le retour en force du trafic de bois de rose dans leur localité. Les habitants ont en effet remarqué la présence d’un bateau mouillant en haute mer pour y attendre d’être chargé de cargaison de bois de rose par de petites embarcations qui appareillent à partir des côtes. Jusqu’ici, l’on n’a eu vent de la moindre mesure émanant de responsables civiles ou militaires locaux en réaction à cet état de choses signalé par des sources sûres. Beaucoup soupçonnent alors l’existence de complicité quelque part, favorisant la reprise des activités liées à l’exploitation pourtant prohibée de ce bois précieux.
Notons que cette situation est à l’inverse de ce qui est apparu la semaine dernière à Antalaha où l’on a assisté à des manifestations contestant la confiscation par les Forces de l’ordre de 3 000 rondins de bois de rose appartenant à un opérateur de la place. A signaler que ceci n’est que la conséquence d’un arrêté pris par le ministère de l’Environnement qui, sous le prétexte de régler le problème purement ponctuel des conteneurs en souffrance au Port de Mahajanga, avait pour ainsi dire libéralisé toutes les activités liées à l’exploitation des produits forestiers, y compris donc celles dont l’interdiction a été édictée par une Ordonnance de 2010, dont la coupe, le transport et l’exportation de bois de rose et de bois d’ébène.
Mais alors que les autorités ont décidé d’envoyer des renforts d’éléments mixtes des Forces de l’ordre à Antalaha pour maîtriser la situation, rien n’a encore été fait en ce qui concerne Mananara Avaratra où le trafic est pourtant plus qu’alarmant. Selon les informations en effet, les produits concernés résultent de nouvelles coupes qui ont été effectuées suite à l’arrêté très controversé du ministère de l’Environnement.
Face à ce véritable péril en la demeure, ce sont les autorités judiciaires de Toamasina qui réagissent en cherchant les voies et moyens pour mettre un cran d’arrêt à cette hémorragie de ressources forestières rares. Ainsi, instructions ont été données aux gardes-côtes de Sainte-Marie pour intensifier la surveillance et la traque de tout mouvement suspect. Néanmoins, les responsables déclarent ne pas disposer du carburant nécessaire pour faire appareiller les vedettes rapides de surveillance des côtes basées dans cette île.On peut donner l'ordre de surveiller les cotes tout en prenant soin de ne pas ravitailler en carburant ces vedettes...

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