Alors que la Justice vient tout juste de condamner les inculpés dans l'affaire de kidnapping survenu à Fianarantsoa en janvier 2010, cela n'a aucunement dissuadé les criminels de s'adonner à leur jeu favori. Ainsi, une jeune fille hindoue de 15 ans a été enlevée hier vers 17 heures à Ambatobe.
Même s'il n'y a pas classe l'après-midi du mercredi, elle était revenue au lycée (français d'Ambatobe où elle poursuit ses études) pour des activités para-scolaires et/ou pour la bibliothèque. Habituellement, elle rentre par le car scolaire. Mais comme il n'y avait pas classe, elle avait pris un taxi.
D'après les informations qui nous sont parvenues, le taxi avait été bloqué par des individus à peine quelques centaines après son départ du parking. On ne sait pas exactement comment les kidnappeurs ont pu arrêter le taxi ni combien ils sont à avoir pénétré de force dans le taxi emmenant la jeune fille.
En tout cas, quelques heures après que les parents aient alerté parents et amis sur la disparition de leur fille, un téléphone anonyme leur annonce la triste annonce. La correspondance est évidemment des kidnappeurs. Contrairement aux tristes expériences de ces dernières années, les ravisseurs auraient d'ores et déjà exigé une très forte rançon. Le montant n'étant pas indiqué vu l'inquiétude des parents de la victime qui préfèrent la discrétion laquelle est d'ailleurs, dans pareil cas, exigée par les auteurs du rapt.
Toujours d'après nos sources, la victime est la sœur d'un opérateur établi à Majunga qui a été déjà fait l'objet d'un kidnapping. On ne sait pas si ce sont les ravisseurs du frère qui ont repris leur méfait à l'endroit de la petite sœur. Tout ce que l'on sait est que ces derniers jours, le tristement célèbre Rivo Piso et un ancien policier du nom de Rolland étaient aperçus dans la capitale. Ils étaient impliqués et d'ailleurs condamnés avec Zahi ZZ Center, il y a presque un mois, dans l'affaire du kidnapping, évoqué ci-haut, à Fianarantsoa.
Eux tous n'étaient pas présents au procès. Mais apparemment, ils circulent librement en dépit de leur condamnation. N'ont-ils pas fait l'objet d'un mandat d'arrestation? Sinon, continuent-ils de bénéficier d'une certaine protection ? On se souvient que lors de cette affaire, ces inculpés ont bénéficié d'une liberté provisoire qui a créé un véritable scandale au sein du monde judiciaire.
Ces questions se posent à la ministre de la Justice qui fait certes l'objet de vives critiques de la part de l'opposition sur le sujet des prisonniers politiques, mais doit taper sur la table contre les vols de bœufs, le kidnapping et les autres crimes dont les auteurs semblent parfois échapper aux mailles de la Justice. A l'heure de la reconnaissance de la Communauté internationale qui réclame, entre autres, l'Etat de droit, le régime de Transition doit agir d'une façon prompte et forte. Christine Razanamahasoa est la plus visible en tant que ministre de la Justice, mais il y a aussi l'Armée, la Gendarmerie et la Police qui ont les forces de poursuite et de répression mais dont des éléments seraient aussi impliqués dans les actes de banditisme.
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