Friday, December 23, 2011

Behoririka Les marchands obstruent la rue

Le quartier de Behoririka complètement squatté par les marchands (Photo Mamy Mael)


Tout le quartier de Behoririka est occupée par les marchands ambulants. L'ambiance est au top, obligeant les voitures à chercher d'autres issues.
La commune urbaine d'Anta­nana­rivo s'avoue vaincue. Le der­nier vendredi avant Noël, les marchands ont occupé toutes les rues de Behoririka, Soarano et Analakely. Ils ont coupé la circulation, obligeant les véhicules à faire le tour de la ville. La température monte chez les usagers. « N'y a t-il pas de responsable pour gérer tout ça? On dirait que les marchands deviennent les maîtres ici. C'est vrai que c'est la fête, mais  à chacun sa priorité », évoque Philippe Rakoto­manana, un cadre qui habite  Mahamasina et  travaille à Ankorondrano. Il faut des heures pour sortir de la ville, avec la chaleur torride et les embouteillages énervants. Pire, pour les bus, au lieu de faire dix tours en une journée, ils n'arrivent plus à en faire que  quatre. 
« Allez par là ! »
L'arrêt des bus pour Ambohimanarina est transferé à Antanimena, près du Magro, ceux qui vont vers Andravoahangy ou Tsiazotafo ne savent pas où aller. Certains insistent quand même pour entrer du côté de Toyota Rasseta Behoririka, près du lac, où ils sont coincés pendant des heures. 
Les marchands font la loi. Ils disent n'avoir peur de rien, ni de personne. « Nous ne voulons pas de Mahamasina, parce qu'il n'y a personne là-bas. Nous ne bougerons pas d'ici même si le président Andry Rajoelina vient nous chasser », lance Rageor­gette, vendeuse de jouets. Ils obligent même les piétons à se frayer un chemin entre les cartons et les soubiques. 
« Monsieur par là-bas! Vous ne voyez pas qu'il y a un carton devant ? », apostrophe Mariette d'un ton menaçant. 
Alors que la commune urbaine d'Anta­na­narivo a mis tous ses efforts dans l'organisation du bazar de Noël à Mahamasina, elle lâche-prise. « Ils sont plus nombreux que nous et nous n'arrivons plus à les stopper. Il est inapproprié de s'affronter en ces jours de fêtes ,alors on leur a laissé la voie libre, hier. Aujourd'hui, nous essaierons d'ouvrir la circula­tion », avance le responsable du secteur marché de la CUA, Johary Razafimbelo. Les polices communales ont préféré se retirer, plutôt que de faire face à ces marchands, ceci,pour éviter tout  désordre.

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