Monday, December 12, 2011

Prisonniers militaires politiques: Libération immédiate sauf grève des magistrats

Un an après la proclamation de la Quatrième République et quelques mois après l’acceptation par les mouvances d’opposition, la situation semble se décanter avec la décision du régime de Transition de répondre positivement à la libération des prisonniers politiques.

Ainsi, les instigateurs du coup d’Etat du 17 novembre 2010 sont prévus d’être libérés. Dans ce lot, on retrouve l’ancien ministre des Forces Armées Noël Rakotonandrasana sous le régime de Transition. Il y a aussi le général Raoelina qui était le chef de la garde présidentielle lors du carnage du 7 février 2009 à Ambohitsorohitra. On recense également le lieutnant-colonel Charles qui après avoir été indiqué comme les éléments forts du transfert de pouvoir des militaires à M. Rajoelina, le 17 mars 2009, s’est retrouvé dans le camp de la BANI ( base aéronavale d’Ivato) pour le putsch d’Ivato en même temps que Kotity qui était supposé être en surveillance surveillée à Antsiranana après la libération de supposés prisonniers politiques, le 21 mars, après l’investiture d’Andry Rajoelina.

Parmi les élargis, on parle aussi du colonel Raymond du FIGN et consorts qui, le 20 mai 2010, avaient aussi fomenté une rébellion. Accessoirement, les pro-Ravalomanana et peut-être des militants de l’église FJKM s’en sont voulus à notre journal en lançant des pierres et des cocktails molotov avant de tenter de s’introduire par la force dans notre enceinte. Les vitres marquées par l’attaque n’ont pas été réparées pour la mémoire. Oui, rien que pour la mémoire parce que dans cette démarche qui rappelle le modèle sud-africain après des années d’apartheid, le pardon et la vérité ne sont pas du tout évidents dans le cas de Madagascar (lire ci-après les extraits de l’interview d’Andry Rajoelina sur TV5).

En tout cas, la libération de tous ces « incontents » de la Transition répond aux demandes des uns et des autres qui interprètent le Feuille de route. D’après nos informations, les magistrats du siège ont reçu depuis vendredi l’ordre de libérer ces inculqués qui sont placés en mandat de dépôt. On ne sait pas d’où vient l’ordre. Ce n’est peut-être pas de la ministre de la Justice qui a administrativement donné l’ordre de poursuite des insurgés, l’an dernier. Engagée, Christine Razanamahasoa serait a priori contre une telle décision. Virtuellement, il s’agirait d’une décision venue d’en haut. Probablement, la décision serait intervenue à la suite de l’entrevue d’Andry Rajoelina avec Nicolas Sarkozy, mercredi.

La France qui n’a pas caché son attachement au changement survenu à Madagascar en 2009, ne pourrait, en effet, jouer seule dans le concert des Nations marqué, entre autres, par le problème de l’Europe où le couple franco-allemand fait des pieds et des mains pour sauver la zone euro.

Quoique M. Sarkozy aurait assuré à M. Rajoelina son soutien sur le cas de Madagascar au niveau européen, la France est obligée de considérer la position d’Angela Merkel sur Madagascar qui est un pro-Ravalomanana. La première et seule visite de ce dernier à l’Elysée, a été d’ailleurs faite par l’entremise de la chancellière allemande.

En tout cas, les évènements survenus le week-end dernier à Tuléar risquent de tout chambouler. Le syndicat des magistrats de Madagascar (SMM) menacent de faire grève. Si la menace est exécutée, les prisonniers dits « politiques » vont continuer à pourrir en prison. C’est tant mieux ou tant pis ? Comme le disent les jeunes, la situation doit être vue de la position où l’on est.

recueillis par Sa


Retransmission 11 Décembre : TVM pas à la hauteur

La chaîne publique de télévision TVM n’a pas donné satisfaction hier soir, lors de la retransmission des festivités du 11 décembre, premier anniversaire de la mise en œuvre de la Constitution de la 4ème République. En effet, une grande partie du reportage sur le concert et les feux d’artifice a été d’une mauvaise qualité, avec des images floues, figées ou qui clignotent, des pixellisations (mauvaise numérisation), un écran divisé en deux dont une moitié est noire, etc. En raison de ces défaillances d’ailleurs, la retransmission de l’interview d’Andry Rajoelina sur TV5 Monde fut annulée. Depuis le matin pourtant, la bande annonce a indiqué que la séquence serait diffusée à 20 heures. Beaucoup de téléspectateurs intéressés par l’interview en ont eu pour leurs frais.

Aucune explication, en tout cas, sur ces anomalies qui ont terni la fête du 11 décembre. Selon certains, il s’agit d’un réglage défectueux réalisé par les techniciens de la station. Selon d’autres, le fait résulte d’un problème de signal satellite, ce qui serait étonnant car hier soir, il n’y eut ni pluie ni orage. En tout cas, les téléspectateurs de l’étranger ont aussi eu droit à ces images brouillées.

Rappelons, en effet, que depuis septembre 2010, TVM fait partie du bouquet offert par Canal Sat, et ses émissions sont donc retransmises par satellite à l’extérieur. Comme elle y a fait son entrée en même temps que des chaînes prestigieuses comme Arte et France 24, TVM devrait quand même se hisser à la hauteur de ses voisines…


Un échec…

C’est seulement hier soir vers 22 heures 30 que nous avions reçu un compte-rendu sommaire de l’interview qu’Andry Rajoelina a accordée à une chaîne TV française. Ce qui n’est du tout normal.

Il faut que les responsables de la communication de la Présidence de la HAT soient sérieux. Tout quotidien ne peut, en effet, attendre deux jours après, pour avoir le résumé d’une telle interview, afin de produire un papier. On ne sait exactement celle ou celui qui a été chargé de couvrir ce déplacement de M. Rajoelina à Paris. Il faut avouer que sa mission, sur le plan médiatique fut un échec sur toute la ligne. A l’adresse de ses conseillers en communication, nous disons : « ce n’est pas de la sorte qu’on fonctionne lorsqu’on est invité par un chef d’Etat de couvrir son voyage à l’extérieur. »

Les trois ou quatre récents voyages à l’étranger d’Andry Rajoelina ont été mal servis par son service com’. Une lacune qui va lui coûter cher, tôt ou tard. Dommage, il refuse de faire appel à des professionnels pour soigner son image. Tant pis pour lui. Et vogue la galère !

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